Football. Victime de deux fractures, dont l'une au nez, le défenseur du WAC, Lahcen Abrami, a été opéré, lundi matin, dans une clinique de Casablanca. Il devait quitter la clinique hier après midi. Plus de peur que de mal pour le défenseur du Wydad de Casablanca, Lahcen Abrami. Blessé, dimanche dernier lors du derby classique Raja-WAC remporté par ce dernier par 2 à 0, l'ex-joueur de l'équipe nationale n'a pas eu le temps de fêter sa victoire sur le champion en titre. Victime de deux fractures, dont l'une au nez, Abrami a subi une opération chirurgicale dans une clinique de Casablanca. Toute la famille wydadie lui a rendu visite, à leur tête le président Nasserddine Doublali. L'entraîneur de l'équipe nationale olympique, Mustapha Madih, s'est dépêché, lui aussi, sur les lieux pour avoir des nouvelles du joueur wydadi. Contacté par ALM, Abrami a confirmé qu'il se sentait bien et qu'il allait quitter la clinique mardi après-midi. «Ce n'est qu'après le match que j'ai réalisé que j'avais une fracture au nez. J'ai trop souffert la nuit de dimanche. J'ai eu des douleurs qui m'ont empêchées de dormir» fait remarquer ce dernier, qui sera absent pour le prochain match des Rouge et Blanc contre l'Itihad Zemmouri de Khémisset au complexe sportif Mohammed V. Quant à la grande affiche de l'avant dernière journée, qui mettra aux prises le leader le Hassania d'Agadir au WAC, Abrami a fait savoir qu'il serait de la partie. «Je prendrai par à cette rencontre. Nous allons essayer de fêter le titre à Agadir», déclare le vétéran wydadi. Si tous les joueurs du WAC, ou presque, ont rendu visite à Abrami, aucun joueur du Raja n'a pris cette initiative, y compris ceux qui ont été, mais de manière involontaire, à l'origine de sa blessure. Du moins pour le moment. « À l'exception de Karbouch qui m'a appelé, je n'ai eu la visite de personne du Raja », tient à souligner ce dernier. Il faut dire le derby casablancais entre le Raja et le WAC s'est toujours déroulé dans un esprit de fair-play. D'abord pour le spectacle. Ensuite, parce que les joueurs se connaissaient très bien. Il y avait même des Rajaouis qui avaient des amis widadis ou encore des Wydadis par appartenance et Rajaoui par amour au maillot. C'était l'ère des Haddaoui, Bouderbala, Dolmy, Zaki, Beggar, Shaïta, Sâad, Seddiqui, Nejmi, Cherif, Ahardane…, mais ces deniers temps, le face-à-face des Bidaouis n'est plus le même. L'ambiance non plus. Plus qu'une rivalité, le derby est devenu un choc plein de provocations, de jeu agressif, de propos indécents, de règlement de comptes. On se rappelle tous du derby de l'année dernière qui s'est transformé en un deuil par le décès de l'ex-joueur du WAC Youssef Belkhoja et ce que les mauvaises langues ont raconté. Un derby qui a marqué l'histoire, non seulement du football casablancais, mais aussi du football national. Espérons qu'il restera gravé dans la mémoire de tout un footballeur qu'il soit Wydadi ou Rajaoui, Rouge ou Vert.