Le gouvernement vient d'annoncer un nouvel objectif, celui d'atteindre la couverture sanitaire universelle. Celle-ci veut dire, selon les responsables, un accès pour tous à la meilleure des prises en charge médicale des prix à la portée de tous. Cette première partie est bien évidemment très jolie. Comment va-t-on faire pour parvenir à cet objectif ? C'est là où le bât blesse. On nous dit que l'ANAM sera repositionnée et ses compétences élargies pour gérer le secteur de la couverture médicale. Ok. Quoi d'autre ? Il semble qu'un plan d'action 2014-2018 ait été mis en place. Très bien. Mais le gouvernement actuel ne sera plus là en 2018 ? On nous dit alors qu'on compte sur le renfort financier qui sera apporté par de nouvelles catégories de salariés avec de grandes cotisations et un risque moindre de tomber malade!? Franchement, nous pouvons bien comprendre la volonté de rester optimistes et garder espoir mais il est difficile d'être convaincu. Pourquoi? La réponse se trouve curieusement dans la feuille de route présentée par le ministère de tutelle et l'ANAM. Le fonds d'appui à la cohésion sociale, créé pourtant il y a deux ans pour financer le Ramed, n'a encore versé à ce dernier aucun centime. Cela veut tout dire pour la suite. Rendez-vous donc en 2018 si Dieu le veut….