Le ministère de la santé s'attelle à améliorer la santé maternelle et infantile. Pour réduire la mortalité maternelle, le département de la santé s'est engagé à améliorer la qualité des soins fournis aux femmes enceintes, à élargir l'offre de soins obstétricaux néonatals d'urgence et à renforcer la disponibilité des médicaments. L'objectif fixé étant de réduire la mortalité maternelle de 112 à 50 décès pour 100 000 naissances vivantes et la mortalité néonatale de 19 à 12 décès pour 1000 naissances vivantes d'ici 2016. C'est en substance le constat global qui ressort d'un atelier de sensibilisation organisé jeudi dernier à Casablanca par le ministère de la santé. Malgré d'importants progrès réalisés dans le domaine de la santé maternelle et infantile, de nombreux obstacles persistent. Des inégalités sont toujours présentes dans l'accès aux soins obstétricaux et néonatals entre milieux urbain et rural, entre régions et entre niveaux socio-économiques. Il n'est pas inutile de rappeler que chaque jour, sur 1775 femmes qui tombent enceintes, 266 nécessitent une intervention obstétricale d'urgence et 2 femmes en meurent. La situation n'est guère réjouissante en matière de mortalité infantile. En effet, 54 enfants de moins de 5 ans meurent chaque jour dont 51 avant l'âge de 1 an et 33 avant d'atteindre l'âge d'un mois. La mortalité néonatale continue de représenter près de 62% de la mortalité infanto-juvénile. Le faible poids à la naissance, l'asphyxie néonatale et l'infection en constituent les principales causes. Le département de la santé a établi une série de mesures pour diminuer leur taux de mortalité. Le plan quinquennal (2012-2016) comprend ainsi 51 mesures réparties sur 10 axes d'intervention: 4 axes portent sur la réduction de la mortalité maternelle et les six autres sont destinés à accélérer la réduction de la mortalité néonatale. Une attention particulière est portée au nouveau-né sachant que la néonatalogie a toujours été le parent pauvre des actions du ministère de la santé dans les années antérieures. A travers son plan d'action, le ministre de la santé souhaite atteindre 90% de couverture en consultation prénatale (CPN) et 90% d'accouchements en milieu surveillé. Il est aussi question de réduire l'accouchement par césarienne qui a gagné du terrain ces dernières années en favorisant l'accouchement par voie basse. Le plan du ministère prévoit un taux de césariennes de 10%, ce qui est conforme aux normes de l'OMS qui, rappelons-le, recommande des taux entre 5 et 15%.` Le ministère de la santé a pour ambition d'atteindre 95% de couverture en consultation du post-partum (CPP) et de maintenir un taux de prévalence contraceptive chez les femmes mariées en âge de reproduction supérieure ou égale à 67%.