Après l'accord conclu avec les syndicats de l'enseignement, les médecins du CHU entament une grève illimitée pour arriver aux mêmes résultats. Depuis le 24 avril, la situation dans les CHU ne prêtent guère à l'euphorie. Le cercle infernal de la surenchère des grèves et des négociations et de l'alternance du chaud et du froid prend d'assaut la sphère sociale et resserre l'étau autour des pouvoirs publics. Après l'accord conclu avec les syndicats de l'enseignement, les médecins du CHU entament une grève illimitée pour arriver aux mêmes résultats. Depuis le 24 avril, la situation dans les CHU ne prêtent guère à l'euphorie. Le cercle infernal de la surenchère des grèves et des négociations et de l'alternance du chaud et du froid prend d'assaut la sphère sociale et resserre l'étau autour des pouvoirs publics. Plus de 300 médecins internes et résidents des centres ont observé mercredi dernier un sit-in devant le siège du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative. En tête de liste des revendications des grévistes, se trouve le droit d'intégration à la Fonction publique, à partir de la première année de leur spécialité. Une demande qui n'a pas trouvé d'échos parmi les négociateurs du gouvernement. Dans une déclaration de la Primature, l'accent a été mis sur les solutions apportées par le gouvernement en vue de l'apaisement de la tension dans ce domaine et la normalisation des rapports avec cette catégorie sociale et professionnelle. Mais, en vain. La spirale dans laquelle s'est engouffré le gouvernement, s'est avérée trop coûteuse, aussi bien à moyen qu'à long termes. En effet, plus le gouvernement présente des concessions à ses interlocuteurs, plus les ambitions de ces derniers et des autres concurrents, grandissent. Faute de moyens, les scénarios possibles se résument en une situation de blocage, à court terme, ou à des acrobaties politiques qui engageraient le pays dans un tunnel sans issu. Certes, dans ce genre d'affaire, tout le monde est piégé. Les partis au gouvernement parce qu'ils aspirent à une reconduction aux appareils législatif et exécutif, et les forces contestataires parce qu'elles veulent arracher à leur faveur le plus d'acquis possible. Mais là où la question devient problématique, c'est lorsqu'on sait que dans plusieurs cas, des ministres ont agi sans la concertation avec leurs homologues au gouvernement, ni l'aval du Premier ministre. Ainsi, lorsque les médecins du SNESup (Syndicat national de l'enseignement supérieur) persistent à ne demander que l'application des accords conclu avec le ministre de la Santé, sans que des négociateurs de la Primature y soient au courant, cela ne crée de la confusion dans les esprits des partenaires sociaux et de l'opinion publique, mais plus grave encore, il jette le discrédit sur l'ensemble de l'action gouvernementale. A ces problèmes, s'ajoutent les hésitations liées à la démarche de l'argentier du royaume. Dans plusieurs secteurs, l'on a fait appel au Premier ministre pour redresser une situation de blocage due au déficit de flexibilité du ministère de l'Economie et des Finances, brandissant souvent les thèses de la caisse vide. Une caisse qui s'avère, plus tard, plus généreuse que prévu. La dynamique de l'inflexibilité revendicative et la crainte chez les gouvernants de perdre leurs acquis, pourraient mener au tourbillon de la dérive.