Les éléments de la gendarmerie algérienne et du département du renseignement et de la sécurité (DRS) ne chôment pas, ils ont procédé au durcissement des mesures sécuritaires dans et autour des camps de Tindouf comme en témoigne la décision prise depuis une semaine et qui porte sur la fermeture de ces camps durant 13 heures successives, de 18h jusqu'à 7h du matin. Ces mesures de sécurité ordonnées aux dirigeants du mouvement séparatiste pour verrouiller les camps vont faire d'eux une prison à ciel ouvert. A l'origine de cette décision, des informations parvenues au DRS et qui font état de la volonté de défection de certains cadres de la séparatiste RASD basés dans les continents européen et africain alors que leurs proches sont toujours retenus en otages par ces milices, en flagrante violation des dispositions fondamentales du droit international. Cette décision qui vient aggraver la situation inhumaine qui persiste dans ces camps au vu et au su des ONG internationales a suscité la colère des habitants de ces camps contre Mohamed Abdelaziz qui règne en chef absolu à la tête de la chimérique RASD depuis plus de 37 ans. Les populations de ces camps deviennent plus enfermées que par le passé et sont maintenues en isolement quasi total. D'autant plus que ces milices construisent des murs de sables entre les camps afin de les séparer et d'installer des check-points sous surveillance directe de la gendarmerie algérienne. Cette stratégie vise à faire de chaque camp une île isolée mais facilement maîtrisable par l'armée algérienne et les milices de la RASD. A cela s'ajoute la décision prise quelques semaines auparavant et qui porte sur l'interdiction faite aux véhicules immatriculés dans les camps de Rabbouni de se rendre dans les autres villes algériennes sans autorisation préalable des autorités de ce pays qui a pu fermer ces camps au monde extérieur sans aucun moyen de contrôle international sur ce qui s'y passe réellement. Selon des sources proches des populations de ces camps, ces nouvelles mesures ont abouti à une exacerbation de la tension dans ces camps, avec notamment une série de sit-in organisés devant le siège de la RASD, par les jeunes de Tindouf qui ont scandé des slogans hostiles à cette nouvelle stratégie et à l'ingérence de plus en plus flagrante de l'Algérie, et qui ont été sauvagement réprimés avec la bénédiction des services de renseignements militaires en charge de tout ce qui touche ces camps de près ou de loin. Et d'ajouter que ce mouvement de contestation va crescendo grâce à l'appui des populations de ces camps maintenus dans cet état de blocus depuis 1975, alors que les dirigeants de la RASD gonflent leurs comptes bancaires en Espagne et se livrent au quotidien au détournement des aides humanitaires initialement destinées à cette population et qui finit, faute de contrôle, dans les marchés malien et mauritanien. Cette situation inhumaine et dégradante justifie la nécessité d'une intervention rapide de la communauté internationale dans ces camps, pour libérer la population civile et faire respecter les règles du droit international humanitaire en toute circonstance comme le prévoient les conventions de Genève, d'une part, et les règles et principes des droits de l'Homme, d'autre part. En attendant des jours meilleurs, se sont des milliers d'être humains qui languissent sous leurs tentes dans ces camps de la honte en plein désert à la merci des conditions climatiques et du mauvais traitement humain. A bon entendeur.