Les Nations-Unies tirent la sonnette d'alarme sur la situation fragile des enfants dans le monde. Au Maroc, les pouvoirs publics et la société civile sont de plus en plus mobilisés pour mettre en place des filets adéquats pour la préservation de l'intégrité et des droits de l'enfant. La famille royale donne le ton dans ce combat exemplaire. Signal fort. S.M. le Roi Mohammed VI a pris part mercredi au siège des Nations unies à la séance d'ouverture de la 27-ème session extraordinaire de l'assemblée générale de l'ONU consacrée à l'enfance, qui se tient du 8 au 10 mai. S.M. le Roi était accompagné de SAR la Princesse Lalla Meryem, présidente de l'observatoire national des droits de l'enfant et représentante personnelle du souverain à cette manifestation, qui conduit la délégation marocaine aux travaux de l'assemblée générale. La présence du souverain a été interprétée comme un signe de l'intérêt accordé par le royaume aux questions de l'enfance, qui s'est illustré par la signature de la convention de protection de l'enfant aux Nations Unies, la création de l'observatoire national des droits de l'enfant, dont la présidence a été confiée à SAR la Princesse Lalla Meryem, l'initiation périodique et régulière de grandes campagnes de vaccination et plus récemment par la mise en place par le souverain d'une commission chargée de préparer la participation du Maroc à cette session extraordinaire de l'assemblée générale de l'ONU sur l'enfance. C'est en droite ligne de cet intérêt constant que SAR la Princesse Lalla Meryem a annoncé l'organisation au Maroc, avant la fin de l'année et sous le haut patronage du souverain, d'une rencontre euro-méditerranéenne sur la sécurité humanitaire et les droits des enfants. La rencontre qui sera présidée par la Princesse, en sa qualité d'ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO, sera le fruit d'une collaboration entre le Maroc et l'Unesco, l'OMS et l'Unicef. Il s'agira pour les représentants des différents pays participants d'élaborer et de mettre en forme une approche sur le sujet, dans le cadre d'une nouvelle vision fondée sur la thèse de la sécurité humanitaire et les droits de l'enfant. La base de travail, a précisé SAR Lalla Meryem, qui s'exprimait lors d'une table ronde organisée au siège de l'ONU sur «la réaffirmation des engagements pris et action avenir en faveur des enfants», sera la convention des Nations unies sur les droits de l'enfant, les deux protocoles annexes, les recommandations des conférences internationales sur la maltraitance des enfants et leur exploitation et enfin les dispositions du document «pour un monde digne de ses enfants» que la session s'apprête à adopter. SAR la Princesse Lalla Meryem a évoqué les formes d'exploitation qui ont menacé et touché un grand nombre d'enfants au cours de la dernière décennie, particulièrement l'exploitation économique et sexuelle. Elle a fait état de la marginalisation à grande échelle des enfants, et de fléaux comme la drogue et le sida, les conflits armés et leur lot de conséquence mettant en péril l'intégrité physique et de l'état psychologique des enfants subissant l'embargo et l'émigration forcée. La situation tragique des enfants de la Palestine meurtrie «est l'exemple éloquent de ce genre de violations flagrantes dont sont victimes l'enfance et l'humanité en général», a souligné la Princesse.