L'hypertension artérielle est une maladie chronique qui se manifeste par une augmentation permanente de la pression artérielle au-delà de la normale. Elle pourrait être mortelle pour les diabétiques. La pression du sang régnant dans les artères ne doit pas dépasser généralement 140 mm de mercure (140 mmHg) au moment de la contraction cardiaque ou systole (pression artérielle systolique, PAS), c'est-à-dire au moment où le cœur se vide de ce sang. La moyenne dans ce cas est comprise entre 100 et 140 mm de mercure. Au moment où le cœur est au repos et où il se remplit de sang, cette pression dite pression artérielle diastolique (PAD) ne doit pas dépasser 90 mm de mercure (90 mmHg). Dans ce dernier cas, la moyenne est comprise entre 50 et 90 mm. Il existe différents degrés d'hypertension artérielle (HTA) selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La HTA lente, HTA légère, HTA modérée, HTA sévère et HTA maligne. L'hypertension s'oppose à l'hypotension. Celle-ci signifie qu'il y a une diminution constante de la pression du sang dans les artères en dessous de la normale. En clair, quand la pression du sang est inférieure à 100 mm de mercure pendant la contraction cardiaque ou inférieure à 50 mm pendant le repos du cœur, il s'agit d'hypotension. Il convient de rappeler que la tension varie en fonction de beaucoup de facteurs tels que l'activité physique ( sport, sommeil), l'état psychologique (stress), etc. Il est difficile de saisir les paramètres de l'hypertension artérielle. Mais en tant que maladie cardiovasculaire, elle est très proche du diabète, surtout dans la manifestation de ses complications chez le diabétique. Plus encore, elle constitue le plus grand risque de complication chez les diabétiques avec 56 % des cas contre 26 % chez les non diabétiques. De surcroît, plus de 70 % des personnes diabétiques ont de l'hypertension artérielle. La maladie se manifeste généralement chez les hommes de plus de 50 ans. Chez les femmes, elle apparaît au moment de la ménopause, à partir de 45 ans. Chez la femme enceinte, cette hypertension s'appelle toxémie gravidique ou prééclampsie. Chez le fœtus, il y a possibilité de formation d'un hématome rétro placentaire : un caillot de sang se forme entre le placenta et l'utérus, ce qui risque de provoquer la mort du fœtus par la perturbation des échanges materno-fœtales. Toujours pendant la grossesse, il y a également des risques d'hypotrophie, un retard de croissance intra-utérine du fœtus. Dans ce cas de complication, on essaie d'extraire l'enfant avant terme. De manière générale, les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de décès chez les sujets diabétiques. Mais en plus du diabète, l'existence d'autres facteurs de risques cardiovasculaires vient s'ajouter à la fréquence de ces complications (l'âge, les antécédents familiaux ou le sexe qui ne sont pas modifiables). Les sujets diabétiques présentent très souvent une hypertension artérielle qui doit être dépistée et traitée correctement. Au Maroc, les résultats sont inquiétants : 36 % des Marocains de plus de 40 ans dont 37,80 % de femmes et 30,20 % d'hommes sont atteints d'hypertension artérielle. Ces chiffres émanent d'une enquête faite sur la base d'un échantillon représentatif de 2000 personnes dans le but de déterminer les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires. Selon cette même étude, 6,6% souffrent d'un diabète sucré et 29 % d'une cholestérolémie supérieure à la normale. Cette présence exagérée de cholestérol dans le sang est plus fréquente chez les femmes avec 37,20 % que chez les hommes, 25,90 %. Elle concerne plus les citadins que les ruraux. L'étude montre que 13,30% des Marocains souffrent d'obésité avec une prédominance chez les femmes représentant 22 % des sujets alors que les hommes représentent 8 %. Enfin, l'enquête a montré que 31,5 % des hommes de moins 20 ans sont des fumeurs contre 0,6 % pour les femmes.