Attentat. La France a demandé mercredi aux autorités pakistanaises « de tout mettre en œuvre pour identifier et punir » le ou les auteurs de l'attentat de Karachi qui a fait treize morts dont onze Français. «Nous demandons aux autorités pakistanaises de tout mettre en œuvre pour identifier et punir les auteurs de cet acte terroriste et les assurons d'une coopération entière dans cet objectif », a déclaré mercredi le porte-parole du Quai d'Orsay François Rivasseau. Il a aussi rappelé que la ministre de la défense Michèle Alliot-Marie devait quitter Paris pour le Pakistan ce mercredi et que l'ambassadeur de France à Islamabad se rendait aussi sur place. M. Rivasseau a ajouté que le consul général de France à Karachi « s'était immédiatement rendu sur les lieux de l'attentat » et demeurait en contact avec les autorités locales. Le consulat général a d'ailleurs demandé au Pakistan le «renforcement immédiat des mesures de sécurité autour des implantations françaises à Karachi ». L'attentat à la voiture piégée contre un autobus de la marine pakistanaise a fait treize morts, dont onze Français et plus de vingt blessés dont douze Français, mercredi matin dans ce grand port au sud du Pakistan. Les victimes françaises sont des ingénieurs et techniciens de la direction des constructions navales (DCN) dépendant du ministère français de la Défense. Les autorités pakistanaises ont aussitôt annoncé l'ouverture d'une enquête sur une « possible implication » du réseau terroriste Al-Qaïda. Ce nouvel attentat contre une communauté étrangère au Pakistan, après celui du 17 mars à Islamabad (5 morts et 40 blessés, dont des Américains), pourrait d'ailleurs être un attentat-suicide, la police soupçonnant un Pakistanais parmi les victimes d'en être l'auteur. Le chef de la police de Karachi, Asad Jehangir, a expliqué que l'explosion était survenue lorsqu'une voiture piégée avait percuté le bus de ramassage d'ingénieurs. Plusieurs témoins ont affirmé qu'il s'agissait d'un taxi. « Il était garé devant l'hôtel puis son chauffeur l'a déplacé et il a percuté le bus au moment où les étrangers montaient à bord », a raconté l'un d'eux. Le président Musharraf a présenté ses « profondes condoléances » à son homologue français Jacques Chirac lors d'un entretien téléphonique peu après l'attentat.