La question du Sahara marocain est appelée à occuper le devant de la scène diplomatique. La déroute des séparatistes ne fait qu'aggraver leur désarroi. «Les Marocains ne cèderont pas le moindre pouce du Sahara ». C'est en ces termes que SM le Roi a répondus aux responsables algériens qui préconisaient la partition du Sahara marocain. A une journée de la réunion du Conseil de sécurité, qui devra, probablement traiter de la question du Sahara, les Marocains s'attendent à un rétablissement de la justice à leur égard à travers la reconnaissance de la marocanité du Sahara. Une position qui confirme les vérités de l'histoire et répond aux aspirations des populations sahraouies. En effet, au cours de sa visite, aux Etats-Unis d'Amérique, le Souverain n'a pas cessé de plaider pour une solution juste et équitable au Sahara. Lors de ses entretiens avec les responsables américains et onusiens, il n'a pas manqué de rappeler le rejet de toute solution qui mettrait en jeu l'unité nationale du royaume et qui pourrait déstabiliser la région du Maghreb arabe. Convaincu de l'impact de la consolidation de la démocratie au Maroc sur l'opinion publique maghrébine, et du renforcement des options d'intégration régionale et de développement durable, sur les populations de ce « bloc historique» maghrébin, SM le roi a tenu à présenter, à ses différents interlocuteurs, plusieurs garanties. En premier lieu, en matière de démocratie et de respect des droits humains. Des garanties qui feront, sans doute, du Maroc, un modèle dans le monde arabe et musulman. L'effet « boule-de-neige » ne saurait manquer son rendez-vous. Bien entendu, l'on ne peut s'attendre à une position radicale, de la part du Conseil de sécurité onusien, en faveur du Maroc, mais toujours est-il que depuis quelque temps, la communauté internationale est devenue plus perceptible au message marocain en ce qui concerne ce dossier. Les périples du Souverain, de son Premier ministre et des différents dirigeants politiques, dans les différents continents ont eu un impact positif sur l'évolution de l'opinion publique internationale. Le soutien de plus en plus manifeste, accordé au Maroc, s'inscrit dans cette dynamique. Le projet onusien de règlement de ce dossier, qui a été présenté par James Baker, en juin 2001, confirme la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud, mais tout en les dotant de larges prérogatives. Tout en formulant certaines réserves à ce sujet, le Maroc a franchi, un pas en avant, dans le sens de la consécration de cette nouvelle voie. La constitution de 1992 a inscrit le projet de la régionalisation à l'ordre du jour. Conformément à cette nouvelle démarche, sur le terrain, l'attitude à l'égard des citoyens au Sahara, s'est nettement améliorée. Dans le but de mettre en place les jalons de cette nouvelle politique locale, SM le roi a appelé à la création d'une agence de développement des provinces marocaines sahariennes récupérées. Au moment, lors de sa dernière visite à Dakhla et Laayoune, au début du mois de mars, il a tenu à réffirmer ses prérogatives, en tant que garant de l'intégrité territoriale. Lundi 25 du même mois, les autorités marocaines ont fait part de la construction de douze villages de pêche sur le littoral du Sud du Royaume. Elles ont débloqué 1,2 milliard de dirhams à cet effet. Une initiative qui constitue «une réponse économique» aux manœuvres de l'Algérie visant la partition de la région. Face à ces acquis, même les anciens séparatistes marocains sont obligés de revoir leur position d'antan. «La partition du Sahara, disait Abraham Serfaty, dans une interview récente, n'est pas dans l'intérêt des Sahraouis, mais des généraux algériens ». La démocratie serait, donc, une arme fatale contre le séparatisme et l'abus de pouvoir.