A l'issue d'un séminaire organisé conjointement par le parti «forces citoyennes» et le PJD à propos de l'accord de libre-échange Maroc-USA, un communiqué dresse les contours de cette initiative. Lecture. «L'ouverture économique : l'accord de libre-échange avec les USA» est le thème choisi par les deux partis politiques pour le séminaire organisé conjointement, le 22 mai 2004 au siège du parti «Forces citoyennes». Les interventions des chefs des deux partis ont été basées sur un ensemble d'exposés élaborés par les experts des deux formations à propos de la situation économique et sociale de notre pays. Il a également été question des contours de l'accord de libre-échange établi avec les Etats-Unis d'Amérique et les éventuelles répercussions sur les secteurs productifs ainsi que des expériences d'autres pays. Le débat était riche et fructueux rapporte le communiqué. Toutes les personnes présentes, politiciens, entrepreneurs et experts ont pris part au débat. La rencontre a été soldée par un nombre de conclusions dont cinq furent les plus importantes, selon le communiqué. La première considère que l'ouverture économique fait historiquement partie de la politique du Maroc compte tenu de sa position géographique entre trois continents et de sa tradition basée sur l'ouverture commerciale, culturelle et sociale face aux autres civilisations. Cette ouverture est plus que jamais une nécessité imposée par les défis qui attendent notre pays afin de réaliser un développement durable. En second plan, les aspects positifs de l'ouverture économique doivent impérativement prendre compte de l'intérêt national en premier lieu et l'amorce des réformes adéquates aux niveaux législatif, réglementaire, financier, social et environnemental. Troisièmement, il se trouve que plusieurs indices poussent à déduire que l'ALE avec les USA ne se situe pas dans le cadre d'une vision spéciale, notamment avec l'indisponibilité d'études faisant état de l'aboutissement de cet accord, et ce malgré les prévisions positives. La conclusion suivante qui vient en quatrième lieu considère que l'ALE est une expérience nouvelle, compte tenu de ses dimensions en couvrant de multiples secteurs. Car l'ALE atteint des domaines dans lesquels le Maroc n'a jamais réalisé d'accords, comme les services, les affaires sociales et environnementales, les marchés publics, la propriété intellectuelle et l'investissement. En cinquième position, le communiqué signale que l'analyse des dispositions de l'accord en question démontre que certains secteurs productifs ,comme l'agriculture, vont souffrir de retombées négatives en l'absence de mécanismes efficaces qui seraient en mesure de limiter ces aspects négatifs et éviter tout ce qui est en mesure d'aggraver les dysfonctionnements sociaux. Enfin, les deux partis ont réaffirmé leur attachement à l'encouragement de la libre initiative et la créativité et le renforcement du tissu économique national. Ils soutiennent également tout initiative vers une assimilation progressive à l'économie mondiale qui servirait l'intérêt national. Moderniser la société marocaine dans le cadre de son identité et ses intérêts nationaux toute en concrétisant la culture de solidarité et en se basant sur la démocratie et la transparence comme vecteurs, tant au niveau économique qu'aux niveaux social et politique.