Selon le journal botswanais «The reporter», les Botswanais veulent que leur représentant au sein du comité exécutif de la FIFA, Ismaël Bhamjee, vote plutôt pour le Maroc que pour l'Afrique du Sud, samedi prochain, à Zurich. L'Afrique du Sud, qui criait victoire, il y a deux semaines, commence à douter sans trop le montrer. Le Botswana, qui était en faveur d'une Coupe du monde africaine chez les Bafana Bafana, pourrait voter Maroc. C'est au moins ce que veulent faire savoir les Botswanais. Selon «The reporter», un journal basé à Gabarone, posté sur le site AllAfrica.com, les Botswanais appellent de leurs vœux qu'Ismaël Bhamjee, l'un des 24 membres du comité exécutif de la FIFA, vote plutôt pour le Maroc que pour l'Afrique du Sud, samedi prochain à Zurich, jour de désignation du pays organisateur du Mondial 2010. Cet appel n'est pas fortuit. Selon le même journal, il s'agit là d'une question de «libre volonté » vis-à-vis de leurs voisins sud-africains. Pour les Botswanais, Bhamjee doit voter pour le pays qui mérite le plus d'accueillir la Coupe du monde 2010 en toute liberté. «Il n'est pas important que l'Afrique du sud remporte le vote, ce qui est important c'est que Bhamjee fasse une déclaration vigoureuse que nous ne sommes pas des collaborateurs de l'Afrique du Sud», souligne ledit journal. Si les Botswanais ont opté pour le Maroc c'est pour des raisons autres que sportives. «Cela les aidera à affirmer leur «intégrité» et leur «libre volonté» à l'égard de leurs voisins» poursuit «The reporter». Jamais les Botswanais n'avaient accordé une si telle importance à la voix de leur représentant au sein du comité exécutif de la toute puissante FIFA. Auparavant, les Botswanais ne s'intéressaient pas beaucoup à la manière de vote de Bhamjee, laissant à ce dernier le soin de voter selon ses propres convictions. «Il était sage dans l'usage de son jugement», estime le journal. À rappeler que Bhamjee n'a pas eu le soutien de la l'Afrique du Sud lors de sa candidature à la présidence de la CAF. Chose qu'il n'a pas appréciée. «L'Afrique du sud commettrait une grande erreur si elle croyait avoir ma voix dans la poche», avait-t-il déclaré à la presse en marge d'une réunion de la FIFA à Londres, en mars dernier. Selon la télévision publique sud-africaine «SABC», Bhamjee, «se sent toujours trahi» par l'Afrique du Sud, dont «il attend des excuses». Des excuses qui tardent à venir. Outre le Maroc et l'Afrique du Sud, l'Egypte est l'un des sérieux candidats à l'organisation du Mondial 2010. Hicham Azmi, coordinateur du dossier égyptien, avait déclaré que le pays des Pharaons continuerait à jouer ses cartes jusqu'au dernier moment. Mardi, le ministre ivoirien des Sports, Michel Gueu, a assuré l'ambassadeur égyptien à Abidjan, Ahmed Ragheb, du soutien de la Côte d'Ivoire à la candidature de son pays à l'organisation de la Coupe du monde football 2010. Soutien qui intervient une semaine après la publication du rapport technique de la FIFA. Rapport jugé par le responsable égyptien comme comportant des «inexactitudes» voire des «omissions intentionnelles ». Azmi a regretté que ledit rapport ne mette pas en avant d'autres atouts de son pays, à savoir deux satellites de télécommunications dont l'Egypte est propriétaire, les studios bien équipés de la Cité des Médias, sur la route des Pyramides. Le coordinateur égyptien a fait savoir que la délégation égyptienne, qui se rendra mercredi à Zurich, mettrait en valeur deux points forts du dossier égyptien : la sécurité et les infrastructures sanitaires. «Deux points faibles de l'Afrique du Sud», a fait remarquer ce dernier. Outre Bhamjee, trois autres membres représentant le continent africain au sein du comité exécutif devront se prononcer, samedi prochain, aux côtés des autres membres votants, sur le pays qui abritera le Mondial 2010. Il s'agit d'Issa Hayatou (Cameroun), Salim Aloulou (Tunisie) et Amadou Diakité (Mali).