La défense de Hassan Kettani, Abdelouahab Rafiki et de l'avocat, Abdellah Âmmari, impliqués dans le dossier de la Salafiya Jihadia a protesté, hier matin, contre ce qu'elle a qualifié de «provocations » de la part de la Cour de Casablanca. Me Mohamed Ziane, qui soutient Hassan Kettani, l'un des théoriciens de La Salafiya Jihadia, a décidé de ne pas assister à la prochaine audience fixée pour l'examen de ce dossier qui concerne également Abdelouahab Rafiki, alias «Abou Hafs» et Hicham Saber. Une décision qui intervient en signe de protestation contre la date du report, coïncidant avec le jour des élections du 12 septembre. «J'estime que la décision de reporter ce dossier au jour des élections est un signe de provocation et d'indélicatesse à l'égard de la défense», a affirmé Me Ziane dans une déclaration à ALM. Il est allé plus loin en considérant ce report comme une manipulation pour escamoter soit les résultats des élections, soit les jugements des idées. En ouvrant ce dossier 907/2003, Me Mohamed Ziane a réclamé le report pour un délai convenable, en attendant la décision de la Cour Suprême, qui se penche actuellement sur les dossiers des attentats du 16 mai, jugés dernièrement par la même Chambre. L'avocat en question a précisé à la Cour qu'elle a déjà rendu son verdict de 30 ans de réclusion dans des dossiers similaires à celui de Hassan Kettani, Abdelouahab Rafiki et Hicham Saber. Ce qui l'oblige à attendre la décision de la Cour Suprême qui peut décider la cassation de son verdict et le renvoi du dossier pour être jugé par une nouvelle Cour. Me Mohamed Ziane et Me Mustapha Ramid qui soutiennent également les trois théoriciens, ont réclamé par ailleurs la jonction des procédures de référence au dossier principal. Après les délibérations, la Cour a reporté le dossier à la date précitée. Après ce report, la cour a levé l'audience sans s'adresser aux avocats soutenant Abdellah Âmmari, avocat du barreau de Casablanca, impliqué dans le dossier de la Salafiya Jihadia, qui attendaient l'examen de son dossier comme il a été convenu. Un comportement qui a provoqué l'ire des avocats qui ont décidé, en signe de protestation, de ne pas assister pas à la séance qui devait être tenue hier dans l'après-midi. Lors de cette séance, la Cour devait reprendre l'examen du dossier de Ahmed Filali Azmir, avocat du barreau de Casablanca, impliqué dans le dossier de Youssef Fikri, condamné à la peine capitale et entamer l'examen du dossier du «Cheikh des takfiristes», Bendaoud Khamli et celui de Abdelmajid Al Gareh, impliqué dans le dossier de « la cellule dormante d'Al-Qaïda». La défense d'Abdellah Âmmari, avocat du barreau de Casablanca, impliqué dans le dossier de la Salafiya Jihadia, a décidé, hier matin, de boycotter la séance qui devait se tenir, dans l'après-midi, par la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca.