La quatrième édition du Festival des Alizés s'est clôturée, hier soir, sur une note d'échange et de convivialité. La ville d'Essaouira a donc vibré du 6 au 9 mai aux rythmes envoûtants de chants et de concerts musicaux. Rappel. Essaouira vibre de nouveau aux rythmes de la musique classique. Du 6 au 9 mai, le Festival des alizés a enchanté la ville d'Essaouira. Ces quatre jours furent marqués par la présence d'une pléiade de violonistes et pianistes considérés comme les meilleurs du monde. Moment favori des mélomanes marocains et étrangers depuis quelques années, le Printemps des alizés est une occasion d'apprécier des interprètes de renommée mondiale. Parmi ces musiciens de renommée internationale, figurent, entre autres, le Coréen Dong-Suk Kangun, l'un des meilleurs violoncellistes, Chang Cho et Mark Drobinsky ainsi que le trio de Paris. L'un des temps forts de ce rendez-vous festif est également la présence distinguée du « Choeur des trois cultures », un ensemble vocal de la Fondation des trois cultures de Séville (Espagne) Cet ensemble musical dirigé par Michel Piquemal a pu concocter pendant une semaine des oeuvres magnifiques et s'est produit vendredi soir à l'église de la cité. Ce concert a symbolisé l'aspect interculturel de la rencontre et a immortalisé des moments de joie, de gaieté et de convivialité inoubliables. Ces musiciens venus de contrées lointaines ont mobilisé leurs talents pour abolir les barrières entre les peuples et les cultures. Dans des rythmes envoûtants, ces musiciens ont gratifié l'assistance par des concerts et chants d'anthologie provoquant ainsi un tonnerre d'applaudissements et donnant à ce rendez-vous festif un éclat particulier. C'est dire que grâce à la richesse et la diversité de son programme, cette 4e édition aura sans conteste gagné le pari de mettre au-devant de la scène le rôle de la musique dans le rapprochement entre les peuples, toutes confessions confondues. Les chants et concerts se sont déroulés dans les décors magiques de Dar Souiri, un joyau architectural bâti en pleine médina d'Essaouira. Ouvert jeudi soir, ce festival invite une fois de plus la cité bleue à placer, sa générosité au service de la culture plurielle et du dialogue interculturel. En effet, de par la richesse de son programme qui présente des oeuvres d'interprètes et de musiciens venus d'horizons divers, le Printemps des alizés est certainement une rencontre de tolérance, d'écoute de l'autre et de communication entre les peuples. Selon Mohammed Naji, le directeur de ce festival, « cette ouverture sur d'autres genres de musiques exprime mieux l'enthousiasme, la générosité et la diversité culturelle de la ville d'Essaouira ». De cette manière cet événement s'est transformé en un grand moment de rencontre musicale et une fête de la musique. D'ailleurs, le public de ce festival est dense et pluriel, il englobe toutes les confessions et les classes sociales. L'un des cachets particuliers de cette 4ème édition est, en outre, la forte présence de jeunes talents qui ont reçu une formation à l'Académie de musique alizés. Il s'agit là, selon M. Naji, de jeunes Marocains et étrangers qui sont encadrés par des professeurs européens de renommée internationale. Ce festival, qui s'est distingué par une forte présence de jeunes musiciens, reflète la convivialité qui de tout temps a caractérisé le Maroc. Le Printemps des alizés offre à ces jeunes la possibilité de côtoyer d'autres expériences musicales. Enfin, ce festival semble avoir pour credo éternel la recherche de la tolérance et le rapprochement entre les peuples et les cultures. La culture est, par là même, la seule façon de lutter contre les injustices et de s'ouvrir sur la paix.