De retour après une année sabbatique, Cathy Freeman a dû mettre un terme à sa préparation. Forfait pour les trials australiens ce week-end, sa participation aux prochains Jeux du Commonwealth est incertaine. Les retrouvailles ne se font pas sans douleur. Après avoir décroché l'or olympique à Sydney et être devenue la muse des Jeux, Cathy Freeman s'était éloignée des pistes durant quinze mois, histoire de respirer un peu. Depuis novembre, la sprinteuse aborigène avait repris l'entraînement qu'elle a finalement dû interrompre. Elle a été victime d'une petite contracture à la cuisse droite ainsi et d'un début de fracture de fatigue au niveau du fémur, résultat d'une «réaction au stress». Plus qu'un simple contretemps, cette blessure pourrait priver l'Australienne des prochains Jeux du Commonwealth, qui se déroulent du 25 juillet au 4 août à Manchester. Une compétition à laquelle elle n'a plus participé depuis 1994 mais qui lui tient particulièrement à cœur : «J'y ai vraiment débuté ma carrière internationale à l'âge de 16 ans, donc un lien sentimental fort m'attache aux Jeux du Commonwealth», expliquait Freeman dans les colonnes du Daily Telegraph. La reine du 400 mètres, qui doit observer cinq à six semaines de repos, ne pourra pas s'aligner au départ des championnats d'Australie qui débutent jeudi au terme desquels sera dévoilée la sélection australienne pour le rendez-vous mancunien. Cathy Freeman ne devrait donc pas en faire partie. «Ce serait un cauchemar», avoue-t-elle. Avant d'ajouter: «Il ne fait aucun doute que je serai sur la ligne de départ à Manchester pour essayer de gagner». Après plus d'un an d'inactivité et une préparation perturbée, Cathy Freeman pourrait vivre une saison 2002 plus délicate qu'elle ne le prévoyait. Ce qui ne semble pas l'importuner outre mesure : «Je ne suis pas du tout contente de devoir interrompre l'entraînement et ma préparation mais si je veux regarder vers les Jeux Olympiques d'Athènes en 2004, je dois simplement ne pas prendre le risque de me blesser maintenant». Malgré les honneurs, l'Australienne reste toujours patiente.