Quarante minutes séparent l'ASS du sacre tant convoité dans une finale inédite devant le FUS, un vieux routier de la Coupe du Trône, avec sept réalisations 1972-77-81-82-85-91 et 2002. Après les FAR en 1987, c'est au tour de l'ASS en 2004 de mettre un terme à l'alternance des finalistes de la Coupe du Trône en l'occurrence le WAC, le RCA, le MAS et le TSC. Pour les observateurs de la grosse balle orange, rien d'étonnant à ce que l'ASS et le FUS se retrouvent en finale. Ce n'est que justice faite ! Les deux formations ont activement animé la compétition nationale que ce soit en Coupe ou en championnat. Au vu et au su de tous, le coach de l'Association sportive de Salé, Saïd Bouzidi, est le principal artisan des résultats obtenus et qui sont le fruit d'un travail de fond et de longue haleine, encadré par un comité dynamique qui travaille d'arrache-pied pour aboutir aux résultats tant escomptés. La force de l'ASS réside dans l'entente qui règne parmi ses joueurs, par la richesse de son banc de touche constitué d'éléments valables, pouvant faire la différence une fois incorporés et surtout par ses intérieurs congolais N'Gongba Patric et Cheïkh Fall, sans pour autant oublier son maître tireur Mustapha Didouch, qui sera de la partie. La tactique prévisible du coach Bouzidi est le 2-1-2 flottante avec légère pression sur les ailes et le meneur de jeu, alterné périodiquement par homme à homme (Traping) pour atténuer la virulence des maîtres tireurs adverses. Pour sa part, le FUS est une équipe du genre dure à faire cuire qui ne s'avoue jamais vaincue. Les Merouane Moutalibi, Med Mouak, Adil Baba, Takouri, Machkour, Abdelmalek, Aït Belhaj et les autres, constituent une formation homogène et très disciplinée. Rachid El Yatribi, en homme de terrain, sait ce qu'il fait comme il sait aussi se faire respecter. Ses consignes s'appliquent à la lettre, sinon, il n'hésite pas à châtier, quitte à se faire passer des services de quiconque ose le contrarier ou ne pas exécuter ses ordres. La force de frappe du FUS demeure dans l'expérience de son trio infernal Moutalibi, Mouak, Adi Baba. La stratégie du coach fussiste ne va aucunement sortir de la tradition puisque les contres rapides et les tires meurtriers à mi-distance de ses éléments vont dominer tous les débats; pour la défense, N'Gongba Patric et Cheïkh Fall sont dans le collimateur. L'issue du match est donc très difficile à prévoir. Néanmoins, le FUS dispose d'un léger avantage du fait de recevoir dans une salle qu'il connaît dans tous ses coins et recoins en plus d'un désir ardent des co-équipiers de Mouak pour renouer avec le sacre. Pour l'ASS, il s'agit de se débattre et se battre pour accrocher le premier titre de son histoire. Pour Rachi El Yatribi, coach du FUS, c'est un match derby, donc très difficile à accrocher. «L'ASS va sans doute tenter le tout pour le tout, afin de couronner sa saison pour le premier titre de son histoire. Tous les facteurs vont endurcir le ton, mais comme vous le saviez, le FUS est un club qui joue les titres. De ce fait, sur le plan de la préparation, nous nous entraînons régulièrement, car nous avons déjà pris notre rythme de croisière. J'espère que le public va assister à un beau basket-ball aéré et intelligent et que le meilleur gagne». De son côté, Saïd Bouzidi, entraîneur de l'ASS, estime que l'arrivée de son équipe à ce stade de la compétition est déjà un gain en soi-même. «Jouer le FUS, qui demeure, comme il l'a été, une énigme pour ses adversaires, est un honneur. Dans ce contexte, l'ASS a tout à gagner de cette finale le premier de son histoire. Malgré tout, nous partons dès le départ à chance égale et l'équipe la mieux préparée physiquement, tactiquement et psychologiquement est celle qui aura le mot de la fin. Quoi qu'il arrive, le basket-ball national en sortira le grand vainqueur», a-t-il déclaré.