Le Jeudi est désormais un jour maudit pour les moyens de transport londoniens. À seulement deux semaines des attentats du 7 juillet 2005, les moyens de transports publics de Londres ont été, à nouveau, la cible d'attaque terroriste. Quatre bombes avaient explosé dans trois stations du métro et à bord d'un bus de la capitale britannique. L'explosion des bombes a été quasi-simultanée, aux environs de 11h30 GMT dans le métro à Warren Street (nord), Oval (sud) et Shepherd's Bush (ouest). Un peu plus tard, un autre incident s'est également produit dans un bus à Hackney (est de Londres). Cependant, il n'y avait pas de blessés dans le bus a annoncé la compagnie de transports en commun Stagecoach. «Le chauffeur a entendu une déflagration qui semblait venir du deuxième étage. Quand il est allé voir en haut, il a vu que les fenêtres avaient volé en éclat», a déclaré le porte-parole de la société. Quelques instants après, la police a tenu à rassurer les Londoniens en affirmant que les explosions étaient d'une bien inférieure à celles du 7 juillet. «Il s'agit d'un incident très grave, mais les explosions ont fait un faible nombre de victimes », avait déclaré le chef de la police londonienne, Ian Blair. «Les explosions ont été plus petites que la dernière fois mais nous ne connaissons pas encore les implications de tout cela», a-t-il ajouté. Après ces attentats, le réseau du métro a été temporairement fermé pour que les enquêteurs puissent procéder à des vérifications, a affirmé Ian Blair. La chaîne de télévision Sky TV a rapporté de sources policières que les déflagrations étaient dues à des détonateurs plutôt qu'à des bombes. Cependant, une source au sein du métro de Londres, a affirmé que la bombe qui a explosé dans la station de métro de Warren Street était remplie de clous. Selon un témoignage rapporté par Sky News, un passager aurait vu un sac à dos exploser. L'homme avait aperçu une personne qui portait un sac à dos. Le sac à dos a soudain explosé. L'explosion était petite, mais suffisante pour ouvrir le sac. L'homme avait ajouté que le suspect s'est exclamé comme si quelque chose avait raté. À ce moment-là, tout le monde s'est rué hors de la voiture. «Les gens paniquaient, mais fort heureusement la rame ne se trouvait qu'à 15 secondes de la station», a ajouté le témoin. Une autre passagère, Losiane Mohellavi, 35 ans, évacuée à Warren Street, a affirmé avoir senti de la fumée, comme si quelque chose brûlait. «Tout le monde paniquait et criait. Nous avons dû tirer l'alarme. J'en tremble encore», a-t-elle dit. Par ailleurs, les premiers examens effectués à la station de métro Oval à Londres n'ont montré "aucune trace d'un agent chimique", a déclaré jeudi un porte-parole de Scotland Yard. Des policiers en combinaisons protectrices ont effectué des prélèvements dans les autres stations. Ces nouvelles explosions ont poussé le Premier ministre britannique Tony Blair à reporter plusieurs engagements prévus jeudi après-midi. Blair a reporté une séance de photos prévue avec le Premier ministre australien John Howard, au cours de laquelle il devait répondre aux questions de la presse. «Il n'y a pas de raison de l'organiser tant que nous ne savons pas ce qui s'est passé», a déclaré un responsable de Downing Street. Comme mesure de précaution, un cordon policier a été installé autour de Downing Street, la résidence du Premier ministre au centre de Londres. Plus tôt, un porte-parole du maire de Londres Ken Livingstone avait également indiqué que le maire avait annulé une visite prévue jeudi après-midi au centre d'aide aux victimes des attentats. Le président américain George W. Bush a été informé des explosions à Londres et la Maison-Blanche suit la situation de près, a indiqué le porte-parole de la présidence américaine Scott McClellan. «Nous suivons la situation de près. Le président a été informé de ces événements», a-t-il déclaré lors d'un point de presse sans donner plus de détails.