La session «Abou Ammar» du Comité central de la Jeunesse Ittihadia, entérinée par le gel du Bureau national et la Constitution d'un Comité» préparatoire du congrès, suscite le débat. C'est sous la direction du Bureau politique de l'USFP, que la session du Comité central de la Jeunesse Ittihadia, s'est tenue, le 6 avril 2002, sous l'appelation d'Abou Ammar, en signe de soutien à la lutte du peuple palestinien et à son président Yasser Arafat. Au cours de cette session, qui suscitera sans doute une polémique autour de sa légalité, deux positions s'affrontent. La première met l'accent sur la représentativité numérique de cette session. Ont participé à cette session, 39 personnes parmi les 67 membres du Comité central élus à l'issue du dernier congrès de la Jeunesse Ittihadia. A ces derniers s'ajoutent 151 personnes représentants les diverses provinces et sections de cette organisation, dont la majorité écrasante ont étéélues après le VIème congrès du parti, et 21 membres de la Commission national du secteur étudiant. Pratiquement, en termes chiffrés, la majorité des militants de la J.I. est représentée dans ce Comité, appelé à se convertir en Commission préparatoire du prochain congrès de cette association partisane. Mais pour Mohamed Hafid et la majorité de ses amis au Bureau national, réduit en minorité au niveau du Comité central, la session précitée est «illégale et ne les concerne pas». Et d'ajouter, qu'il s'agit probablement d'une jeunesse appartenant à l'USFP, mais ne constituant guère une jeunesse socialiste puisqu'elle est partagée entre trois sensibilités politique ; à savoir l'USFP, le CNI (Congrès national ittihadi) et l'«Association Fidélité à la démocratie». Ceci étant, devant cette nouvelle situation, les membres du Bureau national restés liés à Mohamed Hafid, comptent traduire devant la Justice, le Bureau politique de l ‘USFP , exactement comme ce dernier l'avait fait avec Mohamed Noubir Amaoui, lors de la création du CNI. Car, ils estiment que la JI ne saurait être considérée comme un appareil lié organiquement à la formation de Abderrahman Youssoufi. Cela dit, au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que les membres «suspendus» du Bureau national précité s ‘apprêtent à tenir une réunion à l'issue de laquelle ils vont publier une déclaration explicitant leur position devant l'opinion publique.