L'élargissement de l'Europe ne fera pas oublier la Méditerrannée. C'est ce que semble signifier la Commission européenne qui a annoncé l'ocrtroi d'une enveloppe de 1,24 milliard d'euros aux pays de la région. Une bonne partie va au Maroc. La Commission européenne a annoncé mardi l'octroi en 2005-2006 de 1,24 milliard d'euros d'aide aux pays du pourtour méditerranéen, à la veille de la conférence ministérielle du partenariat Euromed, qui aura lieu à partir de mercredi soir à Dublin. La Commission, la Banque européenne d'investissement (BEI) et la Banque mondiale (BM), les trois principaux bailleurs de fonds au Proche-Orient, en Afrique du Nord et sur la rive méridionale du bassin méditerranéen se sont aussi entendues pour renforcer la coordination de leurs actions dans la région. Pas loin de la moitié de l'aide approuvée par l'exécutif européen pour 2005-2006 est destinée au Maroc (275 millions d'euros) et à l'Egypte (243 millions), selon les chiffres fournis par Bruxelles. La Tunisie bénéficiera au cours de la même période de 144 millions, la Jordanie de 110 millions et l'Algérie de 106 millions. La Syrie et le Liban se verront allouer respectivement 80 et 70 millions. Le solde de 215 millions servira à des projets sur l'ensemble de la région. L'ensemble de cette aide entre dans le cadre des programmes Meda, le principal instrument financier du partenariat Euromed, également connu sous le nom de "processus de Barcelone", qui régit la coopération entre l'Union européenne et les pays du pourtour méditerranéen. Le feu vert de Bruxelles à l'allocation des fonds "illustre l'étendue de notre engagement politique envers le partenariat Euromed", a estimé dans un communiqué le commissaire européen aux Relations extérieures Chris Patten. Il a souligné la "détermination" de l'UE à "continuer à développer le processus de Barcelone pour soutenir la stabilité démocratique, la sécurité et le développement durable à travers toute la région euro-méditerranéenne". "En dépit des effets négatifs du processus de paix hésitant au Proche-Orient, nous maintenons notre aspiration à bâtir une zone de paix, de prospérité et de progrès dans la région", a ajouté M. Patten, qui sera présent à la conférence de Dublin.