Le rideau est tombé dans la nuit de samedi à dimanche sur la 7ème édition du Festival Timitar après quatre jours de spectacles hauts en notes et en couleurs donnés par une brochette d'artistes marocains et étrangers. Ce rendez-vous artistique et culturel a été clôturé en apothéose avec deux concerts donnés par le «petit prince du raï», Faudel, et par la vedette de la chanson chaâbie Abdellah Daoudi, au grand bonheur d'une immense foule estimée à plusieurs dizaines de milliers de personnes. Faudel, qui a interprété pour l'occasion nombre de titres qui ont fait sa popularité, a gagné aujourd'hui en maturité musicale en évoluant vers des influences diverses, telles la musique hispanique et méditerranéenne. Dans son dernier album, «Bled Memory», ce natif de France en 1978, rend hommage et renoue avec ses racines. C'est un message universel que nous transmet la musique de Faudel qui a remporté un franc succès auprès du public à Agadir. Le concert donné par Daoudi fut l'un des plus attendus au vu de la grande affluence des amateurs de la musique chaâbie charmés par la voix émouvante de cet artiste qui a réussi à se forger une solide place dans la chanson marocaine populaire. Daoudi a été bercé par les mélodies des artistes dont ils partagent l'univers : Noujoum Bourgogne, Fatna Bent Elhoucine, Hajja Hamounia, Hajja Hamdaouia, Stati, Rouicha, Najat Aatabou, El Asri, Hajib. Il développe très vite une grande passion pour cette musique et commence dès son plus jeune âge à interpréter des chansons de ce registre musical. C'est ce qui l'amène à se lancer à son tour dans l'aventure, en sortant en 2000 son premier album, «Aïta Daoudia», qui connaît un grand succès, comme chacun de ses albums et chacune de ses chansons. La soirée finale a été marquée par d'autres prestations aussi marquantes de la part de la jeune artiste mauritanienne Noura, des Tres Coronas de Colombie, du groupe Ahwach Aouad Haha Tamanar, du Dj Ipek de Turquie, du Vj Italo Video de France, de Ribab Fusion, de Haoussa, et du Dj underground de Beyrouth Jade et de son compatriote Vj La Mirza. Tout au long du festival, Agadir a vibré aux rythmes de la musique amazighe et mondiale. L'édition 2010 a ainsi donné l'occasion à la région du Souss de faire rayonner les richesses et le patrimoine de la culture amazighe et d'accueillir les musiques des quatre coins du monde en mettant à l'honneur les valeurs d'ouverture, d'échange et de partage.