ALM : Que représente pour vous ce prix que vous venez de remporter ex æquo avec l'artiste Saâdia Ladib? Majdouline Idrissi : Je suis très contente d'être parmi les artistes et membres primés de l'équipe du film «Pégase» de Mohamed Mouftakir. Je suis aussi très heureuse que ce long métrage soit apprécié tant par le jury que par le public et qu'il ait reçu autant de récompenses. Pour ce long métrage qui a remporté le grand prix, l'actrice Saâdia Ladib et moi-même avons gagné ex æquo le prix du premier rôle féminin. Le film «Pégase» a également remporté la mention spéciale, le prix de l'image et le prix de la musique lors du 11ème Festival national du film de Tanger. Avez-vous déjà remporté d'autres prix au cinéma ? C'est mon premier prix au cinéma grâce à mon interprétation du rôle Raïhana. Ce qui va m'encourager bien évidemment à travailler davantage pour développer ma carrière d'artiste. Le personnage de Raïhana que j'ai interprété dans le film «Pégase» est très complexe et difficile. Ce rôle m'a beaucoup fatiguée. Mais, j'ai pu constater par la suite que l'interprétation du personnage de Raïhana m'a soulagée. En fait, j'ai joué dans ce film le personnage d'une jeune fille malade qui arrive à un asile psychiatrique dans un état lamentable. Mais elle ne veut pas coopérer avec son médecin traitant en refusant de parler. Qu'est-ce qui différencie le personnage de Raïhana des rôles que vous avez déjà joués au cinéma ? Chaque fois qu'on me propose d'interpréter un nouveau personnage, je me mets au travail avec force et beaucoup de dynamisme. En général et pendant le tournage des films où je participe, je ne pense à rien. Je ne veux pas savoir si je vais y réussir ou non. D'ailleurs, tous les rôles que j'ai interprétés jusqu'à maintenant au cinéma m'ont plue. Et le personnage de Raïhana que j'ai interprété dans le film «Pégase» est un rôle spécial que j'ai beaucoup aimé. Quels sont les rôles qui ont marqué votre parcours de jeune artiste ? J'ai aimé tous les personnages que j'ai interprétés aussi bien au cinéma qu'à la télévision. J'ai joué de beaux rôles au cinéma dans des films tels que «La symphonie marocaine» de Kamal Kamal, «Le pote» de Hassan Benjelloun, «Nancy et le monstre», de Mahmoud Frites, «Les bandits» de Saïd Naciri et «Ex-chamkar», de Mahmoud Frites. Mais les rôles qui m'ont vraiment marquée au cinéma sont ceux que j'ai interprétés dans les films «Pégase» de Mohamed Mouftakir et «La symphonie marocaine» de Kamal Kamal. De même j'ai beaucoup aimé les personnages que j'ai joués dans des productions télévisées dont «Al farah assaghir» (Le petit bonheur) de Hamid Bennani, «Al mataha» (Le labyrinthe) de Hamid Basket et «Les jumeaux» de Hakim Noury. Comment avez-vous découvert votre passion pour le cinéma ? Je rêvais pendant mon enfance de devenir une grande ballerine. Mes parents m'ont inscrite à l'âge de quatre ans aux cours de ballet. Et j'avais l'habitude encore petite fille de participer chaque année aux spectacles de danse classique au Théâtre Mohammed V. Je n'ai jamais pensé faire des études d'art dramatique. Car j'ai décidé à l'âge de seize ans de partir au Canada pour poursuivre mes études en gestion d'entreprise. Et ce n'est qu'en accompagnant une amie à un concours de théâtre que j'ai découvert en moi un penchant pour l'art dramatique. J'ai postulé à ce concours. J'y étais, à ma grande surprise, reçue, mais mon amie a échoué. Ce qui m'a encouragée à faire de l'art dramatique au Canada. Vous êtes jeune, belle et vous menez une carrière réussie. Est-ce que votre vie sentimentale l'est aussi ? Ma vie sentimentale est toujours vide : je n'ai pas de fiancé ni de copain. Ce n'est pas mon choix. Peut-être les hommes me trouvent difficile. J'aime mon métier d'artiste mais je rêve aussi de me marier et fonder un foyer. Je ne cherche pas un mari beau mais un vrai homme plein de virilité, qui aime mon métier d'artiste et qui me respecte énormément. Avez-vous des projets de films au cinéma et à la télévision ? Je me prépare actuellement pour la participation dans le prochain long métrage du réalisateur marocain Kamal Kamal. J'ai reçu beaucoup d'autres propositions pour jouer dans des films au cinéma. Mon choix n'est pas encore fait, car je suis en train d'étudier ces propositions.