ALM : Quel bilan commercial peut-on dresser actuellement pour Volvo au Maroc au terme des 5 premiers mois de l'année en cours ? Mourad Belgnaoui : Le bilan commercial que nous dressons ne peut être que positif, puisqu'à fin mai 2009, les ventes de voitures Volvo au Maroc ont atteint 135 unités, soit le même volume des livraisons cumulées sur toute l'année dernière. En progression annuelle, cette performance correspond à une croissance de 193,5%. Et nous espérons rester sur cette belle tendance et réaliser notre objectif qui est de 250 véhicules cette année. Mais notre sentiment général à Scandinavian Auto Maroc, c'est surtout que Volvo a bel et bien atteint sa vitesse de croisière au Maroc. À quoi est due cette progression spectaculaire ? A plusieurs facteurs. D'abord, une structure humaine renforcée. Ensuite, une refonte totale de la grille tarifaire de toute la gamme Volvo, avec à la clé un positionnement encore plus compétitif qu'auparavant. Un remaniement stratégique rendu possible, là encore, grâce à deux facteurs principaux. D'une part, la répercussion du démantèlement douanier au profit de nos clients. Et d'autre part, un remaniement sur le plan logistique ainsi qu'au niveau de notre politique d'approvisionnement de véhicules, avec notamment de plus grandes quantités commandées. Bien évidemment et parallèlement à tout cela, notre portefeuille «produits» s'est nettement amélioré, avec une meilleure offre sur les gammes C30 et S60. Depuis qu'elle a été repositionnée, cette dernière connaît un joli succès ayant ainsi été livrée à une quarantaine de clients. Mais notre best-seller reste le XC60 qui s'est déjà vendu à une cinquantaine d'exemplaires cette année. À propos du XC60 justement, pensez-vous qu'il a cannibalisé le XC90 ou qu'il a, plutôt, fait du bien à Volvo au Maroc ? Non, le XC60 a plutôt fait du bien à Volvo au Maroc. Il a non seulement dopé les ventes, mais aussi boosté l'image de Volvo et ce, grâce à son nouveau design qui incarne le nouvel ADN stylistique de la marque. Certes, il a fait basculer vers lui quelques clients hésitants du XC90. Mais ce dernier conserve tout de même sa clientèle laquelle est un peu différente de celle du XC60. Car, faut-il le rappeler, le XC60 n'a ni la troisième rangée de sièges, ni le V8 essence du XC90. D'une manière indirecte, le XC60 a eu le mérite de différencier, dans la gamme Volvo, entre une clientèle en quête d'un véhicule urbain pour le quotidien et celle qui désire un gros 4×4 familial et baroudeur. À quand l'introduction de la version deux roues motrices qui devrait carrément faire exploser la demande sur ce modèle ? Nous espérons lancer la version deux roues motrices du XC60 plutôt vers la fin de l'année. Ce serait alors une première pour un crossover premium au Maroc et surtout une belle opportunité pour nos clients. D'abord, parce que ce XC60 à deux roues motrices devrait être 5 à 10% plus accessible que la version 4×4. Ensuite, parce qu'il élargira la cible du XC60, puisqu'il permettra à une certaine clientèle de profiter de l'espace, du confort et de la conduite surélevée d'un crossover Volvo, sans nécessairement être obligée de rouler en quatre roues motrices. Quel est le coût d'une Volvo S40, à l'achat en après-vente durant les trois premières années ? La S40 démarre aujourd'hui à 240.000 DH en essence et 270.000 DH pour la version 1.6 litre D. S'agissant du volet après-vente, il est difficile de quantifier exactement le montant des dépenses à prévoir, puisque cela dépendra de plusieurs paramètres et notamment le nombre de kilomètres parcourus et le type de conduite adoptée. Néanmoins, nous sommes en mesure d'avancer que pour une utilisation normale, c'est-à-dire une moyenne de 20.000 km par an, il faudra compter un coût d'entretien d'environ 20 centimes par km, soit un total de 12.000 DH durant les 3 premières années. Conclusion, la Volvo S40 reste un très bon compromis pour son utilisateur.