Le Maroc est assurément l'un des principaux pays d'attraction pour les entreprises espagnoles. Il a absorbé 57 % des exportations d'Espagne vers le Maghreb durant l'année 2003, contre 23 % pour l'Algérie, 16 % pour la Tunisie et 4 % pour la Libye. Même au plus haut de la crise politique entre le Maroc et l'Espagne, les intérêts économiques entre les deux pays ont été largement sauvegardés, voire même développés. Il y va de l'intérêt des deux économies. Les chiffres, en tout cas, sont parlants. Le Maroc est le premier partenaire de l'Espagne dans le Maghreb. Il est en passe de devenir le principal client extra- communautaire de l'Espagne. En 2003, les exportations espagnoles se sont chiffrées à 101,498 milliards d'euros, en hausse de 3,2 %. La France, l'Allemagne et l'Italie ont absorbé, à elles seules, 41,4 % du total exporté. Les achats du Maroc représentent, elles, 1,362 milliard d'euros. Une proportion qui le place désormais comme le principal client extra-communautaire de l'Espagne, selon le Conseil Supérieur espagnol des Chambres de commerce. En direction du Maghreb, les exportations espagnoles se sont chiffrées à 2,461 milliards d'euros au cours des neuf premiers mois de 2003, dépassant celles destinées au Mercosur, qui se sont établies à seulement 2,278 milliards d'euros durant la même période. Déjà en 2001, les achats du Maghreb en Espagne avaient, pour la première fois, dépassé ceux effectués par le Mercosur, qui regroupe 20 pays d'Amérique latine et d'Amérique centrale. Le Maroc est assurément l'un des principaux pays d'attraction pour les entreprises espagnoles. Il a absorbé 57 % des exportations d'Espagne vers le Maghreb durant les neuf premiers mois de 2003, contre 23 % pour l'Algérie, 16 % pour la Tunisie et 4 % pour la Libye. En dehors de l'Union européenne, les Etats-Unis demeurent le principal client de l'Espagne avec des importations d'une valeur de 4,097 milliards d'euros, suivis du Mexique avec 1,602 milliard d'euros. À noter que les exportations espagnoles sont constituées essentiellement de véhicules, d'équipements électriques, appareils audiovisuels, produits manufacturés de plastique, combustibles minéraux et fruits. Toutefois, l'intérêt des grandes entreprises espagnoles est manifeste. L'opérateur de télécommunication Telefonica arrive en tête. Sa filiale Méditel est en passe de devenir une référence pour les investisseurs espagnols. Récemment, après l'accord de libre-échange avec les Etats-unis, des entreprises de textile, de chaussures et bien d'autres commencent à délocaliser au Maroc. Dernièrement, les autorités espagnoles et marocaines ont fait part de leur souhait commun de construire un tunnel ferroviaire sous-marin entre les deux pays. Le démarrage des travaux est prévu pour 2008. En attendant les résultats d'une étude de faisabilité, le coût total du projet est estimé à trois milliards d'euros. Par contre, le Maroc poursuit le développement de la coopération énergétique régionale. Ainsi, l'Office national de l'électricité (ONE) a signé un accord avec la société espagnole Red Electrica de Espana ( REE ) pour la réalisation de la deuxième interconnexion électrique sous-marine à courant alternatif. La première datant de 1998. L'opération a pour objectif de relier le réseau de transport d'électricité du Maroc à celui de l'Espagne à travers le détroit de Gibraltar. La mise en service est prévue pour décembre 2005 et les travaux démarreront une fois l'appel d'offres pour la fourniture des câbles électriques finalisé. Cette seconde interconnexion sous-marine entraînera à terme pour les entreprises marocaines une réduction du prix de l'électricité comprise entre 10 et 15 %, suivant la tension (haute ou normale). Outre la réduction de la facture énergétique du pays, cette interconnexion vise également à sécuriser l'alimentation du Royaume. Cela, en vue d'améliorer la compétitivité de l'industrie et de l'économie par la diversification de ses sources d'approvisionnement en énergie.