Mais en juin «1970», un homme puissant, le général Mohammed Medbouh, directeur de la maison militaire , par intérêt ou par égoïsme refusait tout dialogue avec les autres hommes, et voulait imposer sa loi à l'ensemble des officiers responsables du programme de l'Etat-Major Air, agréé par SM le Roi : Un groupe de transport tactique : avion C-130H, Hercules. Un escadron d'appui tactique : avion OV-10A, Bronco. Une défense aérienne du territoire : radar mobile AN /TPS 43C. Jamais les Forces royales air marocaines ne retrouveront les conditions de cession de ces « systèmes d'armes » aussi favorables que celles de 1970, et jamais les critères de garantie technique de ces équipements n'auront été aussi explicites que celles datant de 1970 . Quand les FRA , fin 1978, décidèrent enfin d'acquérir un escadron d'appui tactique équipé de l'avion «OV 10-A Bronco», il était déjà trop tard. La chaîne de fabrication de l'usine de North-american Rockwell était arrêtée depuis plus d'une année et aucun avion OV-10A Bronco «neuf» ne se trouvait sur le marché américain de l'aéronautique militaire . Les seuls avions OV-10A Bronco, disponibles à l'époque aux USA, provenaient du «surplus» de l'armement militaire américain, c'est-à-dire du matériel retiré aux unités opérationnelles au «Vietnam», après avoir été «délesté» des «équipements aéronautiques et de communication» classés hautement «confidentiels ou sophistiqus». C'est dans ce «fatras» de vieux matériels, classés «surplus», démunis de toute «garantie» de sécurité, quant à son fonctionnement et à sa mise en œuvre «opérationnelle», que l'agent commercial marocain sélectionna les «équipements» constitutifs de son «escadron d'appui tactique», équipé de l'avion OV-10A Bronco, destiné aux FRA. Au Maroc , la mise en œuvre des avions OV-10A Bronco a exposé le commandement local des FRA à de graves difficultés : Un poste «UHF» comme seul moyen de communication, un «radio-compas» comme seul moyen de navigation des moteurs turbo-propulseurs «H.S.», hors potentiel des incidents graves, accidents évités de justesse ! L'avion OV-10A Bronco est arrêté de vol. Quand, comment et pourquoi ? Nous sommes en l'année «1969»: l'embargo sur les ventes d'armes U.S. aux pays du Moyen Orient, dont le Maroc, est levé. Des discutions positives avec les directions «politiques» et «techniques» du département de la défense américaine peuvent maintenant s'établir. Données techniques & budgétaires : – L'avion «F-5 A» de Northrop est connu des FRA qui disposent d'un escadron de chasse opérationnel depuis 1965. Le F-5A n'a pas de secret pour FRA. – L'avion de transport «C- 130E» de Lockheed était peu être moins connu des FRA à l'époque, mais le capitaine Bouziane détenait, dès 1965, une «qualification de pilote opérationnel» sur cet appareil, à Sewart AFB , dans le Tennessee (USA). Prix unitaire C- 13O E: 2, 5 millions (1968). – L'hélicoptère «UH- 1N», construit par Bell hélicoptères (USA), est équipé pour le vol opérationnel de jour comme de nuit dans sa configuration «standard USAF équipement». Prix unitaire : 832.500 dollars. (1970). – L'avion d'appui tactique «OV 10A Bronco», construit par North American Rockwell, était l'appareil idéal pour ce que les américains appelaient la «guerre anti-insurrectionnelle». Prix unitaire : 750.000 dollars (1970). – Le Radar mobile , «AN–TPS 43 C», tridimensionnel, fabriqué par Westinghouse C°, était en cours d'évaluation par l'USAF et l'USMC. (fonctionnement indépendant & autonome). Prix d'un «poste de contrôle radar»: 4,6 millions. Données politiques : présentation au «directeur de la division Afrique» d'un premier projet de développement des forces royales air portant sur cinq années. Les «données» exposées étaient principalement du domaine «technique». Les spécifications «budgétaires» abordées recherchaient principalement l'octroi au Maroc d'un «credit annuel» d'acquisition d'équipements aéronautiques au titre des FRA, et l'engagement par l'administration américaine de reconduire ce même crédit sur les subséquentes «cinq années». Mémoires du colonel Abdeslam Bouziane