Largement médiatisée sur le marché automobile marocain à travers une campagne publicitaire réussie, la nouvelle génération de l'Astra quatre portes vient réclamer sa part du gâteau dans le segment très prisé des compactes tricorps. Une catégorie de véhicules dans laquelle évoluent des modèles comme la Renault Mégane, la Toyota Corolla Millenium, la Ford Focus, la Honda Civic ou encore la Nissan Tiida. Face à autant de rivales, la grande Astra n'a pas à rougir. Loin s'en faut même. D'abord parce que cette allemande profite d'un joli physique. Une ligne extérieure harmonieuse et un profil équilibré malgré la présence d'un troisième volume. D'ailleurs, seule cette greffe de malle, au demeurant réussie, distingue l'Astra tricorps de la version à hayon (5 portes). Le traitement de sa partie arrière témoigne d'un réel effort de style de la part des designers de la marque. Un style à la fois original et élégant, comme en témoignent les blocs de feux inédits, la lunette arrière inclinée jusqu'à la malle droite et la bande de chrome qui habille toute la largeur du couvercle. Bref, cette auto donne envie visuellement, d'autant plus qu'elle adopte de belles teintes et reçoit des jantes en aluminium, chaussées de pneus de 16 pouces. A bord de l'Astra Berline, force est de constater que l'ambiance est moins gaie. Certes, les plastiques et matériaux sont de très bonne qualité, mais auraient gagné à être un peu moins ternes au même titre d'ailleurs que le tissu de la sellerie, dont un ton gris clair aurait été bien venu. Pour le reste, on remarquera que le poste de conduite est – logiquement – identique à celui de la version 5 portes. Le conducteur a droit à une série de réglages pour son siège, y compris l'inclinaison de l'assise. Une fonctionnalité qui s'ajoute à une longue liste d'équipements qui composent cette dotation «Enjoy Pack+» et dans laquelle on trouve notamment l'ABS, les 4 airbags, la climatisation manuelle, l'autoradio CD (avec décodeur MP3), le réglage électrique des rétroviseurs et des quatre vitres. Mais encore, accoudoir amovible, boîte à gants compartimenté, vide-poches latéraux… les espaces de rangement ne manquent pas dans cette voiture. Le même satisfecit peut être fait pour ce qui est de l'habitabilité et du volume du coffre. En effet, l'espace aux jambes est impressionnant au niveau des places arrière, tandis que la malle dispose d'une capacité de chargement de 490 litres, soit autant que celle de la grande sœur Vectra ! En fait, il faudrait surtout préciser que cette berline n'est pas basée sur le même châssis que la version 5 portes, mais plutôt sur la plate-forme de la déclinaison break, dont l'empattement a été allongé de presque 10 cm. Cela explique tout, y compris la bonne tenue de route de cette voiture. Pour avoir une impression de conduite globale de ce véhicule, nous l'avons conduite dans différents contextes : le trafic urbain casablancais, la Corniche et ses lacets ou encore la route qui mène vers l'aéroport, juste après le «village automobile» érigé par CFAO Motors Maroc (l'importateur d'Opel). Dans toutes ces situations, l'Astra s'est montrée plaisante et intéressante à conduire. Avec ses 100 chevaux et ses 240 Nm, son Diesel 1.7 CDTi a de l'allant. Il faut juste ne pas hésiter à le solliciter franchement aux accélérations. C'est aussi un moteur bien isolé et exempt de vibrations. Le bien-être des passagers est également soigné par le confort de roulement et de suspension. En bonne allemande, l'Astra n'a de leçon à recevoir de personne en matière de comportement routier. Nous avons d'ailleurs apprécié la stabilité du train arrière, lors des passages en courbes même à vive allure. Normal : cette berline est l'une des rares compactes tricorps à recevoir de série l'ESP, soit un contrôle dynamique de stabilité. Enfin et avec un prix qui reste inférieur au cap psychologique de 250.000 DH (248.000 DH précisément), l'Astra met suffisamment de chances de son côté pour être sérieusement – et définitivement – prise en compte par les pères de familles à budget moyen.