La Côte d'Ivoire abrite les discussions portant sur le lancement d'une initiative africaine sur le riz. Un programme sera adopté en collaboration avec plusieurs entités internationales. La cérémonie officielle de lancement de l'initiative africaine pour le riz s'est déroulée mercredi dernier, à Yamoussoukro (Centre Côte d'Ivoire), sous la présidence du premier ministre ivoirien, Pascal Affi N'guessan, et en présence de plusieurs délégations africaines et représentants d'organismes internationaux. L'initiative africaine pour le riz est un programme réalisé par l'ADRAO (Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l'Ouest), en collaboration avec le PNUD, le Japon, la Banque Mondiale, la fondation Rockefeller, l'Usaid et la Bad. Ce programme est basé sur la diffusion rapide et à grande échelle de la nouvelle variété de riz baptisée Nerica (nouveau riz pour l'Afrique) et constitue un défi pour la sécurité alimentaire et l'allégement de la pauvreté en Afrique subsaharienne, précise le directeur général de l'ADRAO, le Dr. Kanayo Nwaze. Conçu pour réaliser la révolution agricole dans sept pays pilotes d'Afrique de l'Ouest (Bénin, Côte d'Ivoire, Gambie, Guinée, Nigeria, Mali, Togo) et pour combler l'écart sans cesse croissant entre la demande et l'offre de riz, ce projet va durer cinq ans et son coût est estimé à 15,5 millions de dollars américains, soit 10,850 milliards de francs CFA. Le premier ministre ivoirien s'est félicité de cette heureuse initiative. Il a rappelé que la côte d'ivoire et les pays de l'Afrique de l'Ouest et du centre consacrent annuellement d'importantes sommes de devises à l'importation du riz pour combler le déficit de la production qui est estimé à 200 milliards de francs CFA. Conséquence d'une croissance démographique galopante, a-t-il souligné, cette hémorragie financière procède d'un déséquilibre constant entre l'offre et la demande. Pascal Affi N'Guessan a indiqué que face à cette situation, les politiques des programmes nationaux respectifs, au lieu d'encourager les importations doivent favoriser l'implication effective des agriculteurs dans l'intensification de la production agricole à travers des actions novatrices de promotion de technologies nouvelles comme l'initiative africaine sur le riz.