Contrat-programme.Le Salon marocain du textile et de l'habillement, de Paris, a été l'occasion pour Mustapha Mansouri de faire le point sur l'évolution des négociations entre les industriels du textile et les pouvoirs publics. Elles sont sur le point d'aboutir. Selon les déclarations du ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Energie et des Mines, Mustapha Mansouri, les négociations entre le patronat textilien et les pouvoirs publics «sont sur le point d'aboutir». Sur la base d'un contrat-programme initié par l'Association Marocaine des Industries du Textile et de l'Habillement (AMITH), des propositions ont été présentées au gouvernement. Au regard des dispositions de plan d'action, c'est un esprit d'anticipation et de mise à niveau du secteur dans son ensemble qui est perceptible. Le dispositif est fondé sur des mesures palliant la concurrence internationale et notamment celle des pays du Sud-Est asiatique. L'annonce de l'aboutissement proche des discussions entre les textiliens et les pouvoirs publics, s'est faite à l'occasion de l'inauguration du salon marocain du textile et de l'habillement «VETMA», vendredi dernier, en France à l'espace Champerret. Cette manifestation en est à sa septième édition. Le Centre Marocain de Promotion des Exportations (CMPE) et l'AMITH se sont alliés pour l'organisation de cet événement. Les industries du textile et de l'habillement connaissent des pertes sèches depuis plusieurs années. M. Mansouri n'a pas manqué de le souligner. Ce qui lui a permis de mettre un accent particulier sur la portée de ce salon. La filière, à entendre le ministre, a besoin d'être encadré par des mesures d'encouragement et d'accompagnement visant la remise à niveau du secteur. Et c'est encore une fois le Fonds Hassan II qui sera l'un des principaux intervenants dans cette opération de nivellement des établissements industriels. Et c'est au niveau du foncier que le concours du Fonds sera opérationnel. Ainsi, le gouvernement prendra en charge 50% du prix d'acquisition des terrains situés dans les zones industrielles. Par ailleurs, les pouvoirs publics financeront à hauteur de 30%, le coût des locaux et bâtiments. L'opportunité de telles décisions repose sur l'attrait des investissements étrangers. C'est ainsi qu'il a annoncé que : «Ce sont des décisions très importantes qui visent à drainer un certain nombre de professionnels étrangers pour s'implanter au Maroc, particulièrement dans l'amont du textile». Toujours dans l'investissement, les avantages qu'offre la zone franche de Tanger sont désormais à la portée des pourvoyeurs de fonds. Dans le même ordre d'idées, le gouvernement se dit prêt à contracter des partenariats et de délocalisation. Pour sa part, l'Administration des Douanes affiche les délais de dédouanement les plus courts autour de la Méditerranée, grâce à son mécanisme d'accélération. L'autre annonce de taille est celle de l'engagement du gouvernement, pour les 3 prochaines années, d'aligner le coût de l'énergie sur celui de cette région géographique.