N'avez-vous pas remarqué un certain «changement» dans l'image d'Opel au Maroc ? Depuis quelques mois déjà, la marque à l'éclair (Opel) est comme qui dirait montée en puissance. A cela, deux raisons au moins peuvent être évoquées. D'une part, CFAO Motors Maroc, importateur des voitures de cette marque (mais aussi de celles de Chevrolet, de Hummer et d'Isuzu) a foncièrement revu sa stratégie. D'autre part et outre la communication, la relation-clients et la grille tarifaire, c'est la gamme importée qui est devenue plus attractive du fait de quelques nouveautés. Parmi elles, la Corsa est venue relancer la marque Opel sur le marché des citadines, mais les plus grandes d'entre elles. Car, comme les Renault Clio III, Peugeot 207 et autre Fiat Grande Punto, la «petite» Opel s'étire désormais (et à 1 cm près) sur 4 mètres de long, soit à la lisière du segment un cran supérieur, celui des compactes. La Corsa est même plus grande de 18 cm par rapport à celle qu'elle remplace. Pour autant, ce stretching structurel a plus profité à la carrosserie et sa résistance en cas d'accident, qu'à l'espace intérieur, comme on le verra plus loin. Faut-il le rappeler, cette nouvelle Corsa a décroché les cinq étoiles aux crash-tests Euro NCAP, tandis qu'elle en a obtenu 3 au niveau du choc piétons. Les efforts des concepteurs ont donc payé et ce, sans pour autant faire de concession sur l'autel du design. Bien au contraire. La Corsa est l'une des plus belles créations dans l'histoire d'Opel. On ne le contestera point. Sa face avant fluide affiche des projecteurs qu'on pourrait qualifier de «caractériels», tandis que sa partie arrière semble avoir été sculptée pour séduire au premier abord. Dynamique, le profil affiche un pavillon arqué et une ceinture de caisse haute, trahissant ainsi la filiation de la Corsa avec l'Astra. Et point commun entre ces deux Opel, leur aspect cossu et l'impression de qualité (allemande) qu'elles dégagent. Un constat qui se vérifie même à l'intérieur. Les plastiques qui recouvrent la planche de bord et le haut des contre-portes sont assez soft et les quelques placages en plastiques lisse façon «piano black» apportent une touche bienvenue. D'accord, la position de conduite est à l'avenant, tandis que l'habitabilité s'avère finalement correcte, mais on aurait apprécié une sellerie un tantinet plus gaie et un peu plus souple. Un coup d'œil sous le hayon nous laisse découvrir un coffre suffisant (285 litres) et bien pensé (banquette rabattable, tablettes coulissante au dos des sièges). Question confort, la finition de notre modèle d'essai offre notamment la climatisation, l'autoradio CD et le réglage de l'intensité lumineuse de l'instrumentation. Mais c'est sur la route que l'on cherchait le plus à découvrir cette petite allemande. Certes avec un 1.2 litre essence de 80 chevaux, la Corsa est loin d'être taillée pour des longs trajets hebdomadaires. Autant le dire de suite, il faudra aller franchement sur l'accélérateur pour bien effectuer des dépassements sur l'autoroute. En revanche, ce même moteur est suffisant pour arpenter les carrefours de la ville, avec une consommation qui reste toujours modérée: 7,6 l/100 km (contre 4,6 l/100 en cycle extra-urbain). Question comportement dynamique, la Corsa s'avère bien suspendue filtrant efficacement les inégalités d'une chaussée dégradée. A vive allure, on a décelé une direction un peu trop assistée, bien que celle-ci soit justement présentée par le constructeur comme étant «électronique à assistance variable» (EPS). Revers – positif – de la médaille, la Corsa se gare sans contorsions, d'autant plus que ces proportions et son diamètre de braquage l'aident bien en cela. Enfin, profitant d'un module ABS, le freinage est bon, préservant la stabilité de l'auto et sa trajectoire lors des situations d'urgence. Au final, du style, de l'habitabilité et des équipements, la nouvelle Corsa n'en manque pas, avec en prime, la qualité et la fiabilité qui ont fait toute la réputation du label Opel. De quoi pleinement justifier son prix : 172.500 DH TTC.