A six mois des prochaines élections législatives, les habitants de la ville d'Ifrane devront se déplacer aux urnes pour un scrutin partiel. Un scrutin qui devra déboucher sur l'élection d'un député pour un mandat de six mois et quelques jours, soit l'un des mandats les plus courts de l'histoire parlementaire du pays et de la ville d'Ifrane. Et pour cause, le gouvernement fait, depuis quelques semaines, face à une véritable impasse légale. Tout a commencé lorsque le Conseil constitutionnel a décidé de déchoir Nabil Belkhayat de son mandat parlementaire après avoir changé d'appartenance politique. Seul bémol, la liste électorale de Belkhayat ne contient aucun autre nom susceptible de remplacer le parlementaire déchu. Dans sa décision, le Conseil constitutionnel avait appelé la personne classée juste après Belkhayat dans la liste de prendre sa place. Résultat, le gouvernement est contraint d'organiser un nouveau scrutin qui aura lieu en mars prochain. «Les électeurs dans la circonscription d'Ifrane sont appelés à choisir un député pour leur circonscription le 10 mars 2016 en remplacement du parlementaire déchu par le Conseil constitutionnel», annonce le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane. Une campagne électorale démarrera le 26 février prochain pour prendre fin le 9 mars, soit la veille du scrutin. Un scrutin qui pose plusieurs questions à la fois sur le plan légal mais également éthique et moral puisque les partis auront la possibilité de mener une campagne électorale à six mois à peine des législatives...