Pour le directeur du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), ces Marocains sont des terroristes. «Ils font l'objet de mesures de recherche et d'interception s'ils retournent au Maroc», ajoute-t-il en rappelant que la loi antiterroriste punit de 5 à 10 ans de prison les actes ou les tentatives de ralliement d'un foyer de tension où sévissent des organisations terroristes. «La stratégie de notre pays est l'anticipation», enchaîne M. El Khayam en remontant le temps à la crise syrienne. Depuis le déclenchement de celle-ci, les services de sécurité marocains ont procédé au démantèlement de 29 structures liées à cette zone de guerre sur fond d'arrestation de plus de 200 individus, porteurs de projets malveillants, conformément à l'agenda d'Abou Bakr al-Baghdadi. «Mis au défi par le danger terroriste, le Royaume s'est inscrit dans une dynamique sécuritaire pour contrer la menace incarnée par Al-Qaida et ses groupes franchisés, et aujourd'hui Daech», explique le patron du BCIJ, précisant que depuis 2002 l'action d'anticipation a permis la neutralisation de 150 structures terroristes, dont plus d'une cinquantaine liées aux différents foyers de tension, notamment la zone afghano-pakistanaise, l'Irak, la Syrie et le Sahel.