Grâce à sa position stratégique à proximité de l'Europe et ses infrastructures de grande importance, la région du Nord est parmi les zones les plus ciblées par l'ambitieux Plan d'accélération industrielle (PAI), dont l'objectif principal est de faire passer, d'ici 2020, la contribution de l'industrie nationale de 14 à 23% du PIB. C'est du moins ce qui est ressorti d'une table ronde organisée en marge des travaux de l'assemblée générale régionale de l'Association des ingénieurs de l'Ecole supérieure des industries du textile et de l'habillement (AIESITH) tenus, vendredi 15 janvier, à Tanger. D'un actif de 1.200 ingénieurs opérant principalement dans l'automobile, l'aéronautique et le textile-habillement, considérés parmi les secteurs soutenus par le PAI, l'ESITH s'assigne parmi ses objectifs principaux de contribuer «à l'amélioration de la formation et l'adaptation des programmes de l'AIESITH aux nouvelles réalités du marché du travail. Il s'agit aussi de créer un réseau d'ingénieurs fort et dynamique lui permettant de collaborer activement avec les différents opérateurs socio-économiques de la région dans la mise en place et la réussite de ce plan», a indiqué Abdessamad Benbrahim, président de l'AIESITH, faisant remarquer que l'essence de cette stratégie est «la nouvelle approche fondée sur la mise en place d'écosystèmes performants, qui ont pour vocation de favoriser l'intégration des chaînes de valeur et la consolidation des liens entre les grandes entreprises et les PME». Doté d'une enveloppe budgétaire de 20 milliards de dirhams, s'étalant sur une période allant de 2014 à 2020, le PAI est destiné à conforter la position du Maroc parmi les pays émergents tels que la Corée du Sud et la Turquie. Concernant la région du Nord, ce plan y est d'un grand apport industriel. D'autant plus que cette région, en particulier Tanger, est devenue, au cours de cette dernière décennie, une destination de choix pour les grands groupes d'équipements automobiles, de l'aéronautique et du textile et qu'au niveau national et à travers des contrats de performance signés avec des principaux secteurs porteurs, l'Etat s'engage, entre autres, «à financer une partie de l''investissement, à accorder du foncier et former des personnels», a souligné Hicham Massaoudi, chef de division à Maroc PME. Il est à rappeler que le PAI prévoit la création de quelque 500.000 emplois à l'horizon 2020. Les professionnels du secteur automobile s'engagent, quant à eux, à générer 90.000 postes de travail. Considéré comme leader dans la création d'emplois, le textile-habillement prévoit, pour sa part, d'employer quelque 100.000 personnes au niveau national. «Plus du 1/3 des emplois est créé dans ce même secteur à Tanger», a tenu à préciser M. Massaoudi.