Forte adhésion des professionnels au projet du Registre national agricole. Ce dispositif qui sera lancé début 2016 a suscité dans la communauté agricole un vif intérêt. Ainsi, les actions se sont multipliées en vue de sensibiliser les acteurs agricoles à l'importance du projet. A Tanger, les participants à une rencontre consacrée au Registre ont salué à l'unanimité cette initiative inscrite dans le cadre de la modernisation du secteur agricole et des dispositifs d'accompagnement du Plan Maroc Vert. «Ce projet vise à réglementer les métiers agricoles, renforcer la relation de proximité avec les agriculteurs, faciliter l'accès des agriculteurs aux sources de financement et à moderniser le secteur agricole», indique dans ce sens Abderrahmane Nahri, superviseur du Registre agricole national au niveau de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Il a, par ailleurs, affirmé que «le registre devrait permettre une reconnaissance juridique du métier d'agriculteur et la création d'un référentiel d'interventions publiques dans l'agriculture et la protection du domaine». Le même satisfecit est également exprimé dans la région de Fès-Boulemane où toute une journée a été dédiée aux objectifs du Registre National agricole. «Le recensement général de l'agriculture intervient après les résultats positifs du Plan Maroc Vert (PMV) qui nécessitent une valorisation à travers l'accompagnement par des mécanismes de collecte des données statistiques et leur organisation», relève-t-on de Mohamed Sebgui, directeur régional de l'agriculture de Fès-Boulemane. M. Sebgui a par ailleurs rappelé la finalité de cet outil statistique. Il a expliqué dans ce sens que le chantier «a été ouvert pour recenser de manière détaillée les exploitations et les domaines agricoles et la typologie des produits, afin d'élaborer une vision claire sur le secteur et des programmes de développement, outre la sensibilisation des cultivateurs aux aides octroyées par le Fonds de développement agricole». Le lancement du Registre national agricole se veut en effet une première au niveau national. Le dispositif sera mis en place sous forme de plate-forme informatique contenant des informations sur les exploitations agricoles, le système d'irrigation, l'emploi en milieu rural et les facteurs de production. «Le Registre agricole est une base de données détaillée sur le secteur agricole et ses acteurs. Il a pour objectifs de protéger et de sécuriser les terres agricoles et de valoriser le métier d'agriculteur et se positionne en tant qu'accélérateur pour la modernisation de l'agriculture nationale», apprend –on du ministère de l'agriculture. Qualifié d'outil de gestion et d'analyse, le Registre national des agriculteurs permettra une meilleure connaissance du tissu agricole et servira de base de prise des décisions en matière de ciblage des aides et des incitations de l'Etat, de renforcement des capacités des acteurs mais également d'amélioration de la gouvernance des projets agricoles. Le Registre se veut également un référentiel de traçabilité et de certification, et servira également de support pour la gestion des crises, en l'occurrence la sécheresse, les inondations et les maladies contagieuses du cheptel. Référentiel de traçabilité et de certification, le RNA servira également de support pour la gestion des crises, notamment en cas de sécheresse, d'inondations, de maladies contagieuses du cheptel ou encore de produits végétaux. Notons que le Registre national agricole sera réglementé par un texte qui institue l'obligation d'utilisation du registre pour tous les programmes et projets de développement agricoles. Sa gouvernance sera assurée par plusieurs organes aux niveaux central, régional et provincial, avec, au premier plan, le comité exécutif présidé par le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime.