Placé sous la thématique du «numérique comme accélérateur de croissance au Maroc», l'événement a permis de mettre en compétition des projets innovants dans ce domaine. Trois d'entre eux ont été primés. Les porteurs de projets pourront trouver des opportunités dans leur pays natal. C'est le challenge que s'est proposé de relever l'association, depuis 16 ans déjà. L'association Maroc Entrepreneurs Paris a su, lors de cette journée, créer l'émulation entre les différents porteurs de projets. Les membres ont saisi, aussi, cette occasion pour rappeler les enjeux du numérique sur la croissance économique marocaine à travers une conférence-débat. Et en guise de clôture, le programme Tremplin Maroc a permis de primer trois projets de jeunes marocains désirant s'implanter au Maroc. Le premier prix a été vu décerné au projet «Studanthill», porté par Zineb Marnissi. Le projet vise à tisser des liens de partenariat avec les meilleures universités pour offrir aux étudiants la possibilité d'acquérir une expérience terrain et faciliter leur première immersion dans le monde du travail. Telle que conçue, cette plate-forme permet la mise en relation directe entre les entreprises et les étudiants. En deuxième place, le concept «Ecomeuble» créé par Rachida Naitaz est une entreprise de design, de fabrication et de commercialisation de meubles en carton. L'idée de produire des meubles écologiques et légers, montés de façon ludique et pédagogique a séduit le jury compte tenu des enjeux environnementaux. Enfin, le projet Sookador, représenté par le quatuor Marouane Ben Hallou, Mostafa El Barrak, Mohammed Amhend et Rachid El Alaoui a gagné la troisième place du podium. La plate-forme électronique de commerce en mode «Web-To-Store» au Maroc permettra de doter les commerçants marocains de davantage de visibilité. Pour rappel, Tremplin Maroc est l'événement phare de l'association Maroc Entrepreneurs. Il met en compétition tous les porteurs de projets sélectionnés par l'association et jugés viables par des jurys reconnus dans le monde des affaires. Concrètement un tel programme offre chaque année à une dizaine d'entrepreneurs en herbe une formation gratuite, un coaching personnalisé, puis des mises en relation pour concrétiser leur projet de création d'entreprise au Maroc. C'est ainsi que dans les précédentes éditions, plus de 45 projets ont été mis en avant. 12 porteurs de projets ayant participé à un tel événement sont rentrés au Maroc pour lancer leur business. «Le concours Tremplin Maroc s'adresse à tout porteur de projet marocain ou non, étudiant ou diplômé, qui se sent animé de la fibre entrepreneuriale. Chaque année, l'association reçoit une centaine de candidatures, parmi lesquelles une vingtaine sont pré-sélectionnées. Par la suite, un jury en retient cinq ou six qui bénéficieront d'un accompagnement pendant quatre ou cinq mois», explique, à juste titre, Hicham Benyoussef, président de Maroc Entrepreneurs. L'événement du 12 décembre dernier a été, par ailleurs, enrichi par l'organisation d'une table ronde sur le thème : «Le numérique, accélérateur de croissance au Maroc». Plusieurs témoignages de réussite par la diaspora marocaine ont marqué l'instant. C'était le cas par exemple de Mohammed Boumediane, fondateur de la société Ziwit, et Naoufal Chama, dont l'entreprise représente un acteur majeur de l'accélération numérique au Maroc. La présence de l'ambassadeur Chakib Benmoussa a permis de rappeler les enjeux de la diaspora marocaine en tant que contributeur de croissance économique et dans le transfert de savoir-faire. La conférence a été animée entre autres par Dounia Boumehdi, Dg de Maroc Numeric Fund, Lamiae Benmakhlouf, DGA de MITC, Rachid Saoui, vice-président de HEC Numérique. Ce dernier a proposé, lors de son intervention, la construction d'un Technopark à Agadir pour assurer le rayonnement des provinces du Sud. Bref, les enjeux de l'accélération du processus de la numérisation sont clairs. Celui de la valorisation et l'accompagnement de la diaspora marocaine désireuse de s'implanter au Maroc l'est aussi. La présence d'un diplomate aux côtés d'une ONG en témoigne… Le lobbying devra se faire de cette manière.