ALM : En implantant une deuxième usine à Nouaceur, quelles sont vos perspectives ? Cédric Gautier : Effectivement, lancer une deuxième usine au Maroc est un pas géant pour le futur de Stelia. Ainsi ce projet dont l'investissement de départ s'élève à près de 425 millions de dirhams permettra de compléter les infrastructures de Stelia Maroc. L'activité se concentrera sur l'assemblage de sous-ensembles aéronautiques complexes pour les programmes série Airbus A320, A330, ATR, A350 et également le Global 7000/8000 de Bombardier. Je tiens à signaler aussi que le Maroc apporte des avantages d'extrême importance au niveau qualité, formation des personnels, en termes de compétitivité et de rigueur et bien d'autres avantages. Certes, le Maroc accorde des atouts clés qui nous ont conduits à déclencher une deuxième usine. Justement, en termes d'investissement, quelle est la valeur ajoutée du projet Stelia ? D'abord à travers cette seconde usine, Stelia Aerospace veut doubler ses activités dans le domaine. C'est une grande étape et une grande satisfaction pour toute l'équipe Stelia. Egalement, nous avons l'intention de recruter à peu près 150 personnes par an sur les trois années à venir pour atteindre un effectif total autour de 400 personnes. Cette nouvelle entité sera équipée de moyens modernes de rivetage automatique pour la partie assemblage et de machines à commandes numériques pour les activités pièces élémentaires. Comment qualifiez-vous votre partenariat avec le ministère de l'industrie marocain ? Notre partenariat avec le ministère de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique piloté par Moulay Hafid Elalamy est exemplaire avec un soutien solide de sa part. Nous avons les mêmes objectifs et les mêmes soucis. C'est grâce à cette prestigieuse collaboration que l'évolution de nos sites au Maroc se fait en harmonie du développement de notre groupe et de sa maison mère. Et nous avons de grandes ambitions. Je tiens à vous dire que cette implantation qui s'inscrit opportunément dans la démarche du plan d'accélération industrielle 2014-2020 contribuera indéniablement à la montée en puissance de l'écosystème «Assemblage», lancée en juillet dernier dans le cadre de la nouvelle stratégie industrielle. Comment évaluez-vous le secteur de l'aéronautique au Maroc ? Il est en devenir, déjà le Maroc est parmi les pays qui ont une grande réputation dans le domaine de l'aéronautique. D'ailleurs, le Maroc possède une position stratégique qui est inscrite dans la carte mondiale de la construction aéronautique et qu'il peut se prévaloir de véritables centres d'excellence avec une main-d'œuvre qualifiée, un réseau de sous-traitants dense, le tout permettant d'avoir des perspectives d'avenir et de croissance aux opérateurs de l'aéronautique.