Le tableau de bord de l'économie marocaine présente des signes encourageants au terme du premier semestre 2003. Le marché de travail poursuit son amélioration. La demande des entreprises, notamment en biens d'équipement industriels, est en hausse. Toutefois, le contexte international reste encore peu porteur. Une révision à la hausse du taux de croissance économique en 2003 grâce à la réalisation d'une campagne agricole largement supérieure aux prévisions est relevée par les analystes de la Direction de la Politique Économique Générale (DEPG). Le marché de travail poursuit son amélioration. La demande des entreprises notamment en biens d'équipement industriels est en hausse. Dans l'ensemble, l'amélioration du profil des finances publiques par rapport aux prévisions de la Loi de Finances 2003 et bonne tenue des recettes fiscales est notable. En témoignent, l'accélération du rythme d'accroissement des crédits, à l'économie ainsi que le redressement des indicateurs boursiers par rapport à fin décembre 2002. Toutefois, des signes moins encourageants sont aussi relevés. Le contexte international reste encore peu porteur. L'aggravation du solde commercial préoccupe alors que la variation négative de l'indice du coût de la vie, tirée par le repli des prix des produits alimentaires est à suivre de près. Dans le détail, la compétitivité des prix du Maroc s'est légèrement améliorée au cours du second trimestre 2003. Ainsi, le taux de change effectif réel du dirham, évalué par la Direction de la Politique Economique Générale, s'est déprécié de l'ordre de 0,2%. Ce résultat est imputable à une évolution légèrement favorable des prix au Maroc par rapport à l'ensemble des principaux pays partenaires et concurrents, le dirham étant resté stable en terme nominal. «Cette situation masque cependant certaines disparités quant à l'évolution du taux de change réel vis-à-vis des différents partenaires et concurrents du Maroc. Le dirham s'est en effet déprécié de 1,4% par rapport à la monnaie de notre principal partenaire commercial, la zone euro, dans un contexte caractérisé par un différentiel d'inflation en faveur du Maroc par rapport à cette zone de près de 0,3%, ajoute le rapport DEPG. En revanche, le dirham s'est apprécié de 5 % par rapport au dollar en raison de la dépréciation de ce dernier sur le marché de change international. Vis-à-vis des économies émergentes, la situation compétitive du Maroc est restée quasiment stable. Sur le plan national, la croissance économique devrait s'établir à 5,5 % en 2003 contre 4,5 % initialement prévu dans le cadre de la Loi de Finances 2003. Cette révision à la hausse trouverait son origine dans l'augmentation de 19,9 % du PIB agricole grâce à la réalisation d'une campagne agricole avoisinant les 80 millions de quintaux, en hausse de 59 % par rapport à la campagne agricole précédente. La croissance du PIB serait tributaire également du bon comportement de certains secteurs non agricoles à savoir le commerce, le transport et les communications, l'énergie et le bâtiment et travaux publics. Le PIB non agricole progresserait de 3,2 % en 2003 après 2,8 % en 2002. En liaison avec les bonnes performances de la campagne céréalière 2002-2003, l'activité primaire représenterait 15,9 % du PIB en 2003 contre 14 % en 2002. Sa contribution à la croissance réelle serait de 2,8 points en 2003 contre 0,8 point en 2002. S'agissant du secteur de la pêche, les captures côtières ont enregistré, à fin juin 2003, une hausse de 6 % en volume et une baisse de 13 % en valeur. Les exportations en valeur des conserves de poissons et des poissons frais ont progressé, à fin juin 2003, respectivement de 28,3 % et 0,6 %. « Ce résultat s'explique par l'importance des commandes émanant de l'Union Européenne et l'appréciation de l'euro. Avec la dégradation de la ressource poulpière et les difficultés de commercialisation de cette catégorie de produits qui persistent depuis la décision de libéraliser les prix à l'export du poulpe, la valeur des exportations des crustacés, mollusques et coquillages a baissé, au cours du premier semestre 2003, de 37,7%, précisent les analystes DEPG.