Le troisième Festival Europe-Orient du film documentaire d'Asilah s'est clôturé, samedi 17 octobre, après quatre jours d'activités s'articulant autour du thème général de cette édition. Tout au long de ces quatre jours, «j'étais vraiment surpris par la qualité de l'organisation de ce festival. Malgré ses moyens très réduits, il a pu gagner du terrain et se positionner parmi les grands événements internationaux, et ce, grâce à la créativité et la bonne volonté de la jeune équipe organisatrice», a indiqué le chroniqueur, scénariste et écrivain marocain Mohamed Laaroussi, qui assurait la présidence du jury de cette troisième édition. De son côté, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, a appelé à soutenir des festivals, tel celui d'Asilah, qui sont d'un grand apport pour le rayonnement de l'industrie cinématographique en général et de la promotion du film documentaire en particulier au Maroc. Le ministre a ajouté que son ministère travaille actuellement sur la mise en place d'un projet d'aide à ce genre de film. M. Khalfi a tenu à rappeler que son département fait de même pour soutenir les festivals destinés à promouvoir ce secteur. Considéré sur la bonne voie pour faire aboutir ce projet, «le Maroc compte cinq festivals du film documentaire (dont ceux d'Asilah, Agadir, Khouribga et Zagora). Alors que le premier festival national du film documentaire sur la culture, l'histoire et l'espace sahraoui hassani est prévu au mois de novembre prochain, à Laâyoune», a-t-il dit. Comme à l'accoutumée, la cérémonie de clôture des travaux de ce festival a été marquée par l'annonce du palmarès de cette troisième édition. Parmi les dix films documentaires en compétition officielle, «BA H & H Aji bi, les Femmes de l'horloge» de la jeune cinéaste marocaine Rajae Saddiki a réussi à remporter deux distinctions, en l'occurrence le prix de la meilleure réalisation et celui d'Al-Jazeera documentaire. Ce film raconte le quotidien des immigrées sénégalaises qui essaient, grâce à de petits boulots, de se prendre en charge et d'envoyer de l'argent à leurs familles respectives au Sénégal. Mais avec un seul rêve pour la plupart d'entre elles, celui de gagner un jour l'autre rive. Notons que le film suisse «L'abri» de Fernand Melgar remporté le Grand prix. Celui de l'originalité est revenu au film libanais «Mercedes» de Hady Zaccak. Alors que le prix du scénario a été attribué à la réalisatrice espagnole Isabelle Fernandez pour son film «Longue distance Runners».