L'aide directe aux veuves en situation de précarité et en charge d'enfants scolarisés porte ses fruits. Lancé le 16 février 2015, le système d'allocations a enregistré jusqu'à présent 10.500 demandes. Cette opération a nécessité 23 millions de dirhams. Quelque 40.000 dossiers de demande d'aide sont actuellement en cours d'examen. À ce sujet, le ministère de l'Intérieur a fait savoir qu'il a alloué 190 millions de dirhams supplémentaires à la Caisse nationale de retraites et d'ssurances (CNRA) pour régler les 40.000 dossiers restants. Rappelons que la CNRA est chargée de payer cette allocation sur la base d'une liste de bénéficiaires préparée par la commission provinciale de soutien direct aux veuves en situation de précarité et ce, après son approbation par la commission centrale permanente. Les bénéficiaires de ces allocations ont été payées par mandat, sachant que chaque veuve était appelée à ouvrir un compte postal auprès de l'agence de la poste la plus proche de son domicile. Pour le règlement des prochaines allocations, Poste Maroc compte créer des comptes bancaires. Pour bénéficier de cette aide, les veuves doivent fournir plusieurs pièces, à savoir : une copie de la CIN, un certificat de décès du mari, un certificat de vie des orphelins, un certificat scolaire ou un certificat de formation professionnelle si les enfants ont atteint l'âge d'être scolarisés, un certificat prouvant le handicap si l'orphelin est handicapé, une copie de la carte Ramed, une attestation délivrée par l'administration des impôts prouvant que la veuve ne paie que l'impôt relatif à sa résidence principale, une déclaration sur l'honneur prouvant que le demandeur ne bénéficie d'aucune rente, ni aide familiale. Le montant de l'aide directe est situé dans une fourchette allant de 350 à 1.050 DH (dans la limite de trois enfants) et sans la possibilité de cumuler ce soutien financier avec tout autre aide qu'elle qu'en soit la nature (bourses scolaires, aide fournie dans le cadre du programme «Tayssir», ou avec une pension, allocation familiale, ou aide directe payée par le budget de l'Etat ou par les budgets des collectivités territoriales, des établissements ou toutes autres institutions publiques). Ceci dit, les veuves dont les enfants ont plus de 21 ans ne pourront pas y prétendre. Les orphelins atteints de handicap, eux, ne seront soumis à aucune condition particulière, l'aide leur sera versée sans limite d'âge. Quant aux lieux de dépôt des dossiers, le ministère de l'intérieur avait précisé que les demandes pour bénéficier de ces aides doivent être déposées au siège du caïdat ou de l'annexe administrative du lieu de domicile des concernées.