La tendance est bonne pour la microfinance au niveau national. L'engouement des Marocains pour ce mode de financement se confirme. Les indicateurs du secteur témoignent de sa bonne tenue. Les chiffres fixés à fin juin illustrent un trimestre performant. Le bilan établi par le Centre Mohammed VI de soutien à la microfinance solidaire met en relief une augmentation aussi bien en termes de clients que d'encours de prêts. L'évolution relevée pour ces deux agrégats est de 2% chacun par rapport au premier trimestre de l'année. Selon les statistiques formulées, le secteur de la microfinance a servi à fin juin 893.977 clients contre 875.013 à fin mars dernier et 848.000 clients à juin 2014. Comparé à la même période de l'année précédente, le secteur a gagné près de 46.000 clients actifs. Le total bilan a atteint à fin juin 6,61 milliards de dirhams augmentant de 767,7 millions de dirhams par rapport au chiffre arrêté au même mois de l'année précédente. L'encours a, pour sa part, basculé de 5,80 milliards de dirhams au premier trimestre de l'année à 5,92 milliards de dirhams à fin juin. Les prêts sont en constante évolution et ce depuis mars 2014. Depuis le premier trimestre 2014 à ce jour, le secteur enregistre un encours supplémentaire d'environ 882 millions de dirhams. S'agissant des dettes à court terme, elles se sont chiffrées au deuxième trimestre de l'année à 564,825 millions de dirhams, en baisse de 120,95 millions de dirhams par rapport au niveau enregistré à fin juin 2014. En revanche, les dettes à moyen et long termes se sont affermies en une année de 616,875 millions de dirhams pour atteindre les 3,54 milliards de dirhams. Par ailleurs, le deuxième trimestre de l'année a été marqué par un pic des montants radiés. Ils se sont chiffrés à 16,40 millions de dirhams contre 6,93 millions de dirhams un trimestre auparavant. En termes d'effectif, le secteur emploie au deuxième trimestre de l'année 6.297 employés dont 5.444 personnes sur le terrain. Selon les dernières tendances du secteur, le nombre d'effectif du personnel des sièges et du terrain des associations de microcrédit a enregistré une hausse respective de 5% et 1,5 %. En associant encours et productivité, il en ressort que chaque employé du secteur gère un encours de 940.418 dirhams contre 861.887 dirhams l'année dernière. De même, l'encours par agent est passé en une année de 976.966 dirhams à 1,08 million de dirhams à fin juin 2014. L'encours par client s'est fixé à 6.624 dirhams à fin juin contre 6.246 dirhams observé au même mois de l'année passée. Le nombre de clients par employé a stagné depuis le début de l'année, soit 142 clients au 2ème trimestre de l'année. Il en est de même pour le nombre de clients par agent qui est de 164 clients à fin juin. Notons que le taux du portefeuille à risque à 30 jours s'est établi à 4,22%. Il en ressort à ce niveau une hausse de 0,45 point par rapport à fin mars 2015. Les micro-entrepreneurs à l'honneur En vue d'encourager le financement solidaire et de promouvoir les micro-entrepreneurs, issus pour leur grande part de milieux défavorisés, le Centre Mohammed VI de soutien à la microfinance solidaire et la Fédération nationale des associations de microcrédit (FNAM) instaure pour la quatrième année consécutive une célébration de taille. Il s'agit du prix national du micro-entrepreneur qui est devenu un rendez-vous incontournable pour les porteurs de projets. Cette quatrième édition s'inscrit dans la continuité de ses précédentes. A l'honneur : les micro-entrepreneurs nationaux ayant réussi grâce au soutien des associations de microcrédit à faire valoir une activité génératrice de revenus dans leur entourage et à améliorer, en conséquence, leur situation financière et sociale. La compétition met en lice les différents profils de micro-entrepreneurs (hommes, femmes et jeunes). Les sélections cette année tourneront autour de sept catégories consacrant ainsi les activités en cours de formalisation et les projets innovants. Le prix national du micro-entrepreneur distingue également les activités soutenant le développement humain et le tourisme responsable. La nouveauté cette année est l'introduction d'une nouvelle catégorie «Prix de réinsertion». La finalité étant d'encourager et récompenser les efforts des micro-entrepreneurs «ex-détenus» ayant réussi leur intégration socio-économique grâce au microcrédit.