Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a rendu un vibrant hommage à S.M. le Roi pour avoir contribué à l'instauration des conditions de paix dans la région du fleuve Mano. Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a rendu un vibrant hommage à SM le Roi Mohammed VI pour avoir facilité la rencontre des chefs d'Etat de la Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone à Rabat, le 27 février dernier. Cette rencontre a marqué une «évolution positive» de la situation dans la sous-région du fleuve Mano, a estimé le responsable onusien dans un rapport au conseil de sécurité publié mercredi sur la situation au Sierra Leone. M. Annan a exprimé l'espoir que ce sommet puisse marquer le début d'un dialogue soutenu entre les dirigeants des pays de la sous-région, en vue de remédier aux causes de l'instabilité de la zone et renforcer la confiance entre les trois pays. Les parties, a-t-il rappelé, ont convenu de rester en contact et d'organiser une réunion de suivi à Rabat. Le souverain avait reçu au cabinet royal à Rabat les présidents libérien Charles Taylor, guinéen Lansana Conté et sierra léonais Ahmed Tejan Kabbah, accompagnés de leurs proches collaborateurs. La séance de travail que le souverain avait tenue avec ses hôtes, avait permis de mettre sur les rails le sommet de réconciliation, tenu à l'initiative royale. Le sommet s'était achevé par l'adoption d'un texte marquant la volonté de réconciliation des pays de la région du fleuve Mano et leur souhait d'apaiser les tensions qui persistent dans cette région de l'ouest africain. Les trois pays riverains du fleuve Mano, qui s'accusaient mutuellement de soutenir des mouvements de rebellion armée, se sont également engagés à cesser toute ingérence dans les affaires internes de leurs voisins. Un mécanisme de concertation avait été mis en place pour sceller la réconciliation de la sous-région de l'ouest africain et pour assurer le suivi des décisions prises lors du sommet. Les travaux des trois chefs d'Etat avaient été précédés d'une rencontre des chefs de la diplomatie des trois pays. Dans son rapport au conseil sécurité, M. Annan a noté les progrès réalisés pour un retour à la normale au Sierra Leone, notamment le désarmement de plus de 47.000 ex-combattants, la destruction de quelque 25.000 armes et l'inscription sur les listes électorales de 2,27 millions de votants, en vue des scrutins parlementaire et présidentiel qui auront lieu le 14 mai. «L'achèvement du processus de désarmement et le déploiement de la mission de l'ONU (Minusil) dans tout le pays, ont créé un environnement sûr qui donnera aux Sierra Léonais la possibilité de tenir des élections libres, régulières et crédibles et de se concentrer sur le relèvement de la mise en place d'institutions viables», a estimé le secrétaire général de l'ONU. Il a toutefois prévenu que le processus de paix est loin d'avoir été bouclé, avec notamment, le besoin d'étendre l'autorité de l'Etat à l'ensemble du territoire sierra-léonais, de réinsérer les ex-combattants dans la société civile du pays et de rétablir le contrôle des autorités centrales sur les mines de diamants. Eu égard à ces points, M. Annan a recommandé la prorogation du mandat de la Minusil de six mois, jusqu'au 30 septembre 2002.