C'est ce que souligne le Haut- Commissariat au Plan dans sa dernière note de conjoncture. La croissance s'est donc située autour de 4,3% contre 4,1% observée au titre des trois premiers mois de l'année. A fin juin, l'activité agricole a confirmé son raffermissement. La progression observée est de l'ordre de 15,1%, comparé au même trimestre de l'année précédente. Cette hausse est principalement tirée par le redressement de la production végétale. Le Haut- Commissariat au plan souligne par ailleurs que «la reprise aurait été plus soutenue au niveau des cultures précoces, grâce à une amélioration conjuguée des superficies semées et des rendements, notamment ceux des fourrages, des céréales et des légumineuses». En contrepartie, la croissance des cultures fruitières et maraîchères aurait été moins vigoureuse comparée à son niveau en 2014. Les activités hors agriculture ont connu pour leur part une quasi-stagnation de leur rythme. Leur valeur ajoutée aurait affiché une croissance de 2% au deuxième trimestre de l'année. Selon le Haut-Commissariat au plan, le secteur tertiaire hors tourisme est resté le principal socle de la croissance hors agriculture. Le secteur a affiché une progression de 2,1%. «Le secteur secondaire aurait pâti des faibles performances des mines, alors que le raffermissement des industries de transformation serait resté relativement modéré pour relancer le reste de l'économie», commente le haut-Commissariat au Plan. La performance du secteur tertiaire a été tirée par la communication, le transport et le commerce. Pour le même trimestre, l'activité industrielle globale a connu un affermissement de 2,1% par rapport à la même période de l'année précédente. Cette variation positive est appuyée par une demande favorablement orientée pour l'automobile, les conserves de légumes et de poissons. Le secteur de la construction se serait amélioré à fin juin affichant une hausse de 2% de sa valeur ajoutée. L'activité minière s'est, en revanche, contractée de 3,1% au premier trimestre 2015. S'agissant de la demande intérieure, elle a évolué dans un contexte d'amélioration des revenus des ménages et d'une progression de 2% des prix à la consommation. La consommation domestique a affiché une progression de 3,4% par rapport à son niveau une année auparavant. «Elle aurait été principalement soutenue par une expansion de 11,8% des crédits à la consommation et d'une augmentation de 1,8% des transferts des MRE, en glissement annuel. L'augmentation de la consommation des ménages aurait profité, particulièrement, aux produits locaux ; les importations de biens de consommation ayant fléchi de 3,4%», explique le Haut-Commissariat au Plan. En ce qui concerne l'investissement productif, il s'est accru au deuxième trimestre de 1,2% contre 0,9% un trimestre auparavant. Se référant au Haut-Commissariat au Plan, l'évolution observée serait attribuable au léger redressement des investissements en produits industriels, et ce sur fond d'augmentation de 1% du flux des crédits accordés à l'équipement et d'un raffermissement des importations de biens d'équipement. L'investissement en produits de BTP serait resté peu dynamique, plombé par une baisse des ventes de ciment et le ralentissement à 2,7% de l'encours des crédits à l'immobilier. Troisième trimestre 2015 : La croissance continuerait sur sa lancée Le Haut-Commissariat au plan table pour le troisième trimestre 2015 sur une légère accélération de la croissance économique. Ce redressement serait soutenu par l'amélioration de 16,4M de la valeur ajoutée agricole contre 12% affichée au premier trimestre de l'année. Le Haut-Commissariat au plan indique dans ce sens que «cette dynamique favoriserait un allégement du déficit commercial agricole, sur fond de poursuite de la baisse des quantités importées des céréales, dans un contexte de modération de leurs cours sur le marché international». Le troisième trimestre de l'année serait également marqué par une bonne dynamique des industries exportatrices. Ainsi, les industries automobile et agroalimentaire devraient bénéficier d'une hausse de 2,9% de la demande mondiale adressée au Maroc. De même, le déficit de la balance commerciale continuerait à s'alléger au moment où la valeur ajoutée des activités hors agriculture devrait s'améliorer de 2,1% au troisième trimestre, situant ainsi la croissance économique globale à 4,7%, au cours de la même période.