Arrivant à mi-parcours de sa mise en œuvre, la Vision 2020 dédiée au secteur du tourisme devrait connaître une refonte stratégique. Il s'agit du plaidoyer des professionnels du secteur qui se sont réunis, samedi à Marrakech, pour soulever en toute transparence les thématiques majeures du tourisme national. L'ambition étant de réorienter les ambitions à moyen terme et de déterminer les meilleurs leviers à déployer. «Gouvernance, promotion et aérien» ont été les axes primaires du premier forum de la Confédération nationale du tourisme (CNT). La rencontre a été un espace de concertation pour fixer les priorités de l'ensemble des acteurs et de les mobiliser autour d'initiatives innovantes. «Nous avons la responsabilité de négocier la sortie de crise sans perdre de vue ni diminuer nos ambitions pour les années à venir, notamment dans le cadre de la Vision 2020», souligne Abdellatif Kabbaj, président de la CNT, lors de son allocution d'ouverture. Et d'ajouter que «nous voulons être aujourd'hui au début d'une nouvelle dynamique, certes, dans un contexte loin d'être docile. Notre détermination et notre conviction sont inébranlables quelles que soient les péripéties conjoncturelles que nous traversons». Ce que recommandent les professionnels «Stimuler davantage l'investissement» est la première des choses à laquelle ont appelé les professionnels du tourisme. Cette dynamique est tributaire de la mise en place d'organismes et de modes de financement innovants dédiés au secteur. Selon les professionnels, ces organismes devraient être ouverts aux investisseurs nationaux et étrangers. Ils devraient proposer «les mêmes avantages indépendamment de l'origine de l'investisseur pour des projets préalablement mesurés, pensés et bien stimulés au plan de la rentabilité attendue». Les acteurs ont, par ailleurs, plaidé pour un nouveau business model balnéaire ainsi que pour la réanimation du Fonds de commerce touristique dédié aux «villes impériales et oasis». L'accent devrait être mis sur la nécessité d'accélérer les organes de pilotage national avec les moyens utiles à son fonctionnement et avec une représentativité effective du secteur privé. En termes de promotion, les intervenants ont appelé à modifier le statut de l'Office national marocain du tourisme et à augmenter son budget. De même, ils ont recommandé l'élaboration d'une politique et d'une gouvernance concertées sur l'utilisation du Fonds aérien ainsi qu'à développer une politique d'incitation coordonnée à travers un comité, en amont, composé de l'ONDA, l'ONMT et des Conseils régionaux du tourisme. Le tourisme interne figurait à l'ordre du jour. Les participants ont appelé, dans ce sens, à plus de mobilisation des acteurs et à la conception de produits adaptés aux touristes nationaux. CNT : Six mois après Agé à peine de 6 mois, le nouveau comité de pilotage de la Confédération nationale du tourisme dresse un premier bilan d'étape. Le premier semestre du mandat a été riche en actions. En termes de gouvernance interne, le comité a mobilisé les partenaires publics pour rappeler à toutes les entreprises touristiques l'obligation d'adhérer aux associations professionnelles pour qu'elles puissent jouer le rôle qui leur est dévolu. S'agissant du partenariat public-privé, la CNT a sollicité le ministère du tourisme pour la mise en place de contrats progrès qui permettront aux associations de proposer un catalogue de services à leurs membres. Une convention viendra couronner cette démarche dans les prochaines semaines, exigeant ainsi une restructuration en profondeur du tissu associatif qui doit gagner en crédibilité et en légitimité. La CNT a, également, pour chantier la mise en place des Fédérations régionales du tourisme. Dans une perspective de veiller à la viabilité de l'écosystème «tourisme», la confédération est désormais partie prenante dans la refonte des textes des lois qui réglementent les métiers du tourisme. Elle agit en appui aux fédérations métiers : Fédération nationale de l'industrie hôtelière, Fédération nationale des agences de voyages du Maroc, Guides et transporteurs.