ALM : Comment se manifeste, chez vous, le mélange entre poésie et peinture ? Fouad Cherdoudi : Ces deux disciplines font partie de la même famille. Pour ma part, je me considère un oiseau dont les ailes survolent la poésie et la peinture. Et l'image prédomine les deux. Il s'agit ainsi de l'image poétique qui est imaginaire et celle visuelle créée par le moyen de pinceaux et de couleurs que ce soit sur toile ou papier. De même, j'essaie de faire en sorte que ma poésie soit reflétée dans ma toile. Par l'occasion, j'ai déjà travaillé sur le Palestinien Mahmoud Darwish et ses poèmes dont le sens m'a permis de créer des toiles donnant lieu à un expressionnisme abstrait. Comment avez-vous abouti à cet art ? Tout d'abord, il est tout à fait naturel que chaque artiste passe par une série d'étapes. Pour ma part, j'ai déjà travaillé sur le corps humain et les chevaux entre autres. Et suite à un atelier chez l'artiste Fouad Bellamine j'ai opté pour une nouvelle orientation, ainsi j'ai travaillé sur l'être humain en recourant à l'expressionnisme abstrait. Comme j'ai meublé mes toiles de ponts en tant que moyen de communication et d'ouverture sur l'autre. Qu'en est-il de votre prochaine exposition du 17 avril au 1er mai à Matisse Art Gallery Marrakech ? Dans cet événement, les toiles donneront lieu à une série d'interprétations et connotations. Dans mon for intérieur, je tente d'exprimer ma joie, mon angoisse, ainsi que des vides et pleins susceptibles d'exprimer à leur tour des sentiments. D'ailleurs, les critiques estiment que mes toiles regorgent de vides et de pleins. Comment détecter ces émotions ? A partir de la gestuelle qui peut donner un rythme exprimant une joie ou danse en couleur transmettant des messages. D'autres expositions à venir? Outre celle de Marrakech, je me produirai en Arabie Saoudite et Paris. Par contre, je n'ai pas de dates précises pour le moment. Dans les deux prochains événements, il sera également question d'art abstrait mais avec de nouvelles teneurs. Parallèlement, il se peut que je travaille sur le papier pour une prochaine exposition. Chose qui n'existe quasiment pas au Maroc. Qu'est-ce qui motive ce choix du papier ? Une sensibilité et romantisme extrêmes. Aussi le papier permet de travailler en transparence noble.