Le Grand Prix de Hongrie restera dans les annales de la Formule1. Disputée sur le circuit du Hungaroring, la course aura été caractérisée par cinq réalisations historiques, dont celle de l'écurie Renault qui y a marqué un retour triomphal aux avant-postes de la F1. Fernando Alonso a fait une entrée fracassante dans l'Olympe de la Formule1, à l'issue de sa victoire au Grand Prix de Hongrie. Une entrée telle que la chasse gardée des constructeurs automobiles lui réservera son piédestal dans l'univers des monoplaces. Le pilote espagnol ne s'est pas contenté d'une simple victoire, il aura entraîné dans son sacre une foule de réalisations. En passant premier sous le drapeau à damier, Alonso appréhendait-il l'ampleur de son acte et les exploits gravitant autour ? En tout cas, la liste établie à l'issue du challenge est là, pour le lui signifier. L'Espagnol a gravi la plus haute marche du podium et, par là même, aura permis à la Marseillaise de résonner, mettant ainsi fin à 20 années d'un lourd silence. En effet, grâce à sa victoire, Alonso aura signé la première victoire de Renault depuis le 14 août 1983, lors du Grand prix d'Autriche, où s'était imposé un certain Alain Prost. Première victoire du « Créateur d'automobile », également, depuis son retour sur les tracés en 2002. Grâce à ce GP remporté haut la main, Alonso signe la première victoire de sa carrière et la première d'un pilote espagnol. Et de quatre. Mais la liste des prouesses ne risque pas de s'épuiser là. En effet, âgé de 22 ans, Fernando Alonso a réussi l'exploit de devenir le plus jeune vainqueur de l'Histoire de la Formule 1, détrônant ainsi le Néo-Zélandais Bruce McLaren, qui détenait le record de précocité, réalisé à Sebring en 1959. Au passage, le tout jeune champion a littéralement écrasé les mastodontes en la matière. La victoire de Fernando Alonso n'a pas manqué de chambouler, à tous les étages, un classement qui semblait jusque-là stable, contribuant activement au resserrage de l'étau sur Michael Schumacher et l'écurie Ferrari. Par ailleurs, l'on ne s'est jamais attendu à autant de performances sur le Hungaroring. Manifestement, le tracé hongrois aura fini par améliorer le spectacle du Grand Prix de Hongrie. Un tracé qui donnait lieu, dans une tradition vieille de 17 années, à une procession quelque peu flasque. À quelques exceptions toutefois. La victoire de Mansell en 1989 et le rebondissement Hill/Villeneuve en 1997 constituent les principaux exploits dont pourrait se vanter la F1 à Budapest. Cependant, l'année 2003 réservait bien des surprises sur ce circuit, rompant avec les courses interminables sans réels rebondissements, où l'on frisait la somnolence. La récente course avait de quoi couper le souffle. La présence de l'écurie française à Budapest y était pour quelque chose. Il est à souligner dans ce contexte que Renault et la Hongrie, c'est une longue histoire. En effet, un exploit vieux d'un siècle est là pour en attester. L'année 1906 allait connaître la première victoire de Renault en Grand Prix. Une victoire historique lors du premier Grand Prix de l'Histoire, disputé en France et remportée par... un Hongrois, Szisz Ferenc, au volant de l'un des premiers monoplaces de la marque au losange.