Les Marocains sont priés de prendre leur mal en patience et de rester encore dans l'expectative. Il va falloir attendre encore quelques semaines pour connaître le sort que la Confédération africaine de football (CAF) réserve au Maroc suite à son refus d'organiser la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) conformément au calendrier. C'est ce qui ressort de la réunion qu'a tenue, lundi soir au Caire, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Faouzi Lekjaa, et le président de la CAF, Issa Hayatou. Lors de cette réunion, à laquelle ont pris part des membres des bureaux exécutifs des deux instances sportives, le président de la CAF est revenu sur les différentes étapes franchies par le dossier de candidature du Maroc pour abriter cette compétition continentale, qui constitue une source financière importante pour la Confédération. Pour sa part, le président de la FRMF a réitéré que le Maroc était et restera au service du football africain, en témoigne sa demande d'abriter la CAN à laquelle il a consacré d'importants moyens logistiques. Rappelons que le Maroc n'a pas refusé l'organisation de la compétition mais juste demandé son report par peur du virus Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest. «Le Maroc a exprimé, à maintes reprises, qu'il ne refusait pas d'abriter cette compétition, mais demandait seulement son report à une date ultérieure», affirme M. Lekjaa. Et de regretter : «Priver sa sélection nationale de participer à cette édition est une sanction pour une large frange de joueurs et de supporters, qui aspiraient à suivre ce championnat sur le sol marocain». Mais la CAF ne l'a pas entendu de cette oreille jugeant la raison du report irrecevable. Issa Hayatou avait évoqué des sanctions similaires envers le Maroc, citant l'exemple du Nigeria qui avait été suspendu quatre ans, en 1996. Les autorités marocaines espèrent éviter le même destin. Néanmoins et suite à des discussions approfondies entre les deux parties, la CAF a décidé de soumettre le dossier du Maroc à son bureau exécutif, qui se réunira prochainement. Dans cette hypothèse, la CAF ne devrait pas sanctionner le football marocain avant la CAN 2015, en janvier. Elle semblait pourtant en mesure de se décider après la Coupe du monde des clubs qui vient de s'achever à Marrakech. Le Maroc défend aujourd'hui fermement son dossier. Tout porte à croire que la CAF serait sensible à la défense de la FRMF. Les clubs marocains ont été intégrés au tirage au sort des Coupes d'Afrique des clubs alors qu'ils couraient également le risque de suspension. Cela constitue un signe positif pour le football marocain. A suivre.