L'utilisation et la fabrication des pétards et autres feux d'artifices obéissent à des normes strictes. Ce n'est pas le cas de la majorité de ces petites bombes qui circulent chez nous. Lecture. L'usage des explosifs pour des fins ludiques au Maroc se manifeste depuis longtemps dans la mythique « Tbourida », pièce maîtresse de toute cérémonie de fantasia. Ce rituel obéit depuis des lustres à des normes et des traditions bien précises. Et depuis plusieurs années, les pétards et autres feux d'artifices font désormais partie des loisirs des jeunes Marocains. Techniquement, ces produits rentrent dans le cadre des pièces pyrotechniques. Sous d'autres cieux, ces produits sont régis par des normes strictes. Car ce ne sont pas toutes les pièces pyrotechniques qui sont permises. Leur fabrication ainsi que leur utilisation constitue un véritable métier. Les pièces pyrotechniques appartiennent en effet à deux catégories : les produits pour spectacles et les produits à l'usage des consommateurs. Les pièces pyrotechniques comprennent les substances et les produits qui émettent son, lumière, chaleur, fumée, mouvement, projectiles ou tout cela en même temps. La teneur des effets varie selon la composition chimique. Au Maroc, la majorité des pétards utilisés sont ceux qui créent un bruit. Celui-ci est provoqué en utilisant les propriétés chimiques et physiques de combustion des substances utilisées. Ces derniers sont généralement composés d'un combustible comme le soufre ou la poudre de magnésium, et d'un comburant comme la nitrate, le perchlorate ou le peroxyde. Comment ça fonctionne ? Le bruit crée est en effet assimilé à une déflagration. Les effets sonores sont obtenus en employant un comburant et un métal (aluminium). On utilise également la poudre noire pour des effets moins puissants. Les bruits de sifflets sont obtenus par une composition comprimée. Le mélange contient un composé oxydant (nitrates, chlorates, perchlorates), qui libère de l'oxygène, et un composé réducteur (habituellement des non-métaux comme le soufre et le carbone ou des métaux comme le silicium, le bore, le magnésium et le titane), qui capte l'oxygène et sert de combustible. C'est ainsi qu'on l'a inventée une variété de marques de pétards à effet sonore dont la dangerosité est variable : les bombes comètes, la chandelle romaine, les jets cascades, etc. Sur le marché local, il existe surtout des pétards qui sont souvent dépourvus de notice d'utilisation et dont on ignore pratiquement tout sur leur composition chimique. De véritables bombes à retardement qui circulent librement dans nos villes. Intolérable.