Durant les quatre années du gouvernement de l'alternance, le dossier des droits de la femme au Maroc a connu une nette évolution. Avec l'avènement du gouvernement de l'alternance, les différents registres de la question des droits de la femme ont refait surface. Une prise de conscience sur la condition féminine au Maroc. Même si le projet de plan d'action pour l'intégration des femmes au développement n'a pas pu aboutir, cela ne veut pas dire, en aucun cas, que la question de l'intégration de la femme au développement au Maroc est renvoyée aux calendes grecques. Cela ne signifie pas également qu'il n'y a pas de changement dans le sens positif et des avancées dans les secteurs liés aux droits des femmes. Il est clair qu'on ne peut pas changer le tout du jour au lendemain, surtout si l'on prend en considération le lourd héritage dans ce domaine sensible, les traditions, la religion et la mentalité de la société qui est, dans certains cas, patriarcale et, dans d'autres, à connotation masculine. Maintenant, les femmes dénoncent toutes les formes de la violence conjugale dont elles sont victimes, sans que leur comportement ne fasse l'objet d'aucune critique de la part de la société. Maintenant, elles dénoncent le harcèlement sexuel dans leurs lieux de travail de la part de leurs employeurs, sans que cela ne leur provoque ni licenciement abusif ni une quelconque indignation de leur entourage. A l'ère du gouvernement de l'alternance, dans lequel une femme ministre s'occupe de la condition féminine, de la protection de la Famille et de l'Enfance et de la réintégration des Handicapés, la femme a accédé à des domaines qui constituaient jusque-là l'apanage des hommes mettant ainsi un terme aux allégations selon lesquelles la femme marocaine ne peut et ne doit effectuer que certaines tâches bien définies. Et avec sa persévérance et sa bonne volonté, elle a pu prouver à son rival l'homme qu'elle est en mesure d'assumer, en dépit de l'étendue d'obstacles qui peuvent se dresser devant elle, toute sorte de responsabilité dans les différents secteurs d'activités et de manière exemplaire. La proposition du gouvernement d'alternance en matière de quotas pour la représentativité des femmes lors des prochaines échéances électorales constitue un premier pas pour une large entrée des femmes à l'instance législative et par ailleurs aux sphères de décision où elle a déjà prouvé, en tant que conseillère du roi, ministre, ses capacités à gérer les affaires de l'Etat dans les règles de l'art. A l'ère de l'alternance la révision de la « oudawana » est sur les rails pour se concrétiser. Les six sous-commissions, issues de la commission mère que préside, M. Driss Dahak et où siègent trois femmes sur un ensemble de 15 membres, étudient actuellement les thèmes principaux de la réforme du code du statut personnel ; à savoir le contrat de mariage et ses effets, la dissolution du mariage, la capacité et la représentation légale, le testament et la succession. Il est à souligner dans ce cadre que l'annonce officielle du mariage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI avec Mlle Salma Bennani, a constitué un événement heureux qui ouvre la perspective pour les Marocaines et les Marocains d'avoir bientôt leur « Première Dame du Maroc » . Il faut dire que le bilan du gouvernement de l'alternance dans la gestion du dossier des questions liées à la femme d'une manière générale est globalement positif.