Sidays, Ecole Sup de Technologie d'Essaouira, Droit de Cité, Lueur d'Espoir, Maroc Généreux, et tant d'autres...enfin les jeunes prennent la barre ! Il y a longtemps que je le pressentais, que j'en voyais les prémisses : la jeunesse allait - devait- prendre la tête de la société civile, sur le terrain, elle allait devenir la locomotive, la dynamo de l'action concrète... Et bien nous y voilà : cette fin d'année 2014 en est l'illustration ! Sur le terrain, sur les réseaux sociaux, les jeunes ont pris l'initiative, que ce soit à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, que ce soit en solidarité avec nos compatriotes sinistrés par les inondations, ou encore en termes de création de structures associatives...les 18-25 ans ont «pris le pouvoir». Quelques exemples de ces derniers jours nous le montrent : - Sidays, organisation de jeunes de l'ENCG Settat agissant pour sensibiliser ceux de leur génération aux risques du sida, se mobilisent et mobilisent des centaines de jeunes à l'occasion du 1er décembre. Projection du film : «Dallas Buyers Club», Assises sur le thème de l'exclusion sociale qu'entraîne le VIH et soirée «Comédie» sur ce thème...telles sont les activités qu'ils programment pour ce lundi, avec beaucoup de sens des responsabilités. - Des centaines de nos compatriotes se retrouvent sans abris, isolés dans leurs villages, par les oueds en crue, à Télouet, à Sidi Ifni, à Tiznit…et aussitôt la jeunesse lance un appel à la mobilisation et surtout passe à l'action ! Le jeune président de l'association «Maroc Généreux», Soufiane Hayah Serghini est le premier à créer un groupe de solidarité qui rassemble plus de 800 participants ! De leur côté les associations «Aghane» - œuvrant dans la zone sinistrée - et Droit de Cité, Lueur d'Espoir et MPj lancent une collecte de couvertures, vêtements chauds, denrées alimentaires pour ensuite les acheminer à Telouet et sa région. Dans toutes ces initiatives des Caravanes solidaires se préparent, des colis sont collectés, des réseaux se constituent dépassant les frontières du Maroc pour s'étendre en France et dans tous ces cas, un même dénominateur commun : ce sont des jeunes – d'une moyenne d'âge de 20 ans - qui sont à la barre et qui mobilisent ! - Opération «Sang 9», alors que plus que jamais il est clair que notre jeunesse ne s'est nullement désintéressée de la chose publique, de la vie de la Cité, il s'avère indispensable de lui permettre de s'engager, de peser sur le cours de sa propre vie, de se «frotter» aux responsabilités. J'ai pu constater à quel point ces jeunes sont avides d'action lors d'une rencontre sur le thème de l'engagement à l'Est d'Essaouira où 150 jeunes avaient bravé les intempéries pour venir dialoguer et pour s'impliquer. Là aussi ces jeunes de 18-22 ans avaient trouvé le soutien nécessaire pour l'organisation de ce débat auprès d'un autre jeune : leur professeur Larbi Saafa, en phase avec leurs attentes. Toutes ces actions le prouvent, si nous ne prenons pas très vite la mesure de ce que nos jeunes sont capables de faire, ils se détourneront de l'action positive et se replieront sur des attitudes de dépit, de refus ou de rancœur…