L'annonce a été faite lors d'une réunion organisée par l'Organisation internationale des employeurs (OIE) et Business Africa durant laquelle les participants, dont la CGEM, ont mis l'accent sur la nécessité de travailler ensemble pour l'élaboration d'un pacte pour l'emploi en Afrique. Lors de cette rencontre, les participants ont rappelé l'urgence de s'attaquer au paradoxe d'une croissance sans progression de l'emploi, et ont insisté particulièrement sur les niveaux « dangereusement élevés » du chômage des jeunes diplômés qui constitue une menace potentielle pour la sécurité du continent. Prenant la parole pour les employeurs, Jamal BELAHRACH, Président de la Commission Emploi et Relations Sociales de la CGEM et du groupe de travail des employeurs africains sur l'emploi et l'employabilité de l'OIE, a parlé d'une « bombe à retardement » et a mis en avant les 10 recommandations de son groupe de travail pour créer de l'emploi durable, notamment les mesures pour mobiliser les organisations patronales, les syndicats et gouvernements ; chacun ayant un rôle à jouer, à la fois individuellement et conjointement. Les organisations patronales ont été appelées à devenir un moteur important, en renforçant leurs capacités à travailler avec les gouvernements à l'élaboration de politiques pour l'emploi et à promouvoir l'expression des besoins en termes de compétences à la fois au niveau qualitatif et quantitatif. Elles doivent également jouer un rôle actif dans les systèmes éducatifs et de formation, soutenir le développement des PME et microentreprises, cultiver le civisme fiscal et la responsabilité sociale et reconnaître que les employeurs doivent développer les compétences de leurs employés et jeunes diplômés. Jamal Belahrach a appelé les syndicats à participer pleinement aux stratégies sectorielles et politiques de l'emploi et à un dialogue serein, efficace et durable entre les opérateurs économiques, pour rendre les entreprises plus compétitives et reconnaître le principe selon lequel la création de richesse émane des entreprises. Pour leur part, les gouvernements doivent mettre en place des mesures visant à créer un climat favorable aux entreprises et à renforcer la confiance des investisseurs. Ils doivent aussi développer la capacité à lancer des stratégies sectorielles pour stimuler la croissance et adapter la législation aux changements sur le marché de l'emploi.
Selon la CGEM, les gouvernements sont également tenus d'ajuster les stratégies sectorielles et politiques pour l'emploi, de travailler efficacement pour lutter contre l'économie informelle et de soutenir le développement des PME et micro-entreprises, qui offrent un potentiel énorme en matière de création d'emplois dans le futur.