C'est ce qui a été annoncé en marge du lancement des travaux de ce campus qui accueillera à terme près de 600 élèves ingénieurs. Situé au cœur de la ville verte de Bouskoura, le campus sera conçu sous un concept architectural intégré en ligne avec les valeurs de l'école. Le projet qui s‘étend sur une superficie de 50.000 mètres carrés a été remporté par un consortium de quatre architectes français et marocains qui ont su employer les exigences du développement durable en faveur de l'épanouissement des étudiants. «2014 est l'année de démarrage réelle de l'Ecole Centrale Casablanca. Les travaux s'étaleront sur les deux années à venir avec une livraison partielle dès septembre 2015 du bâtiment technique et pédagogique ainsi que la première tranche d'hébergement», souligne dans ce sens Ghita Lahlou, directrice générale de l'Ecole Centrale Casablanca. Et de préciser que «le campus est financé en entier par l'Etat marocain, soit environ 150 millions DH». La première ébauche de la Centrale Casablanca a démarré en 2008. Un coup d'accélération a été donné à ce projet pédagogique en avril 2013, notamment suite à la signature d'un partenariat d'Etat à Etat conclu sous la présidence effective de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président de la République Française François Hollande. A l'instar de Paris, Pékin et Hyderabad, Casablanca se dote d'une école d'ingénieurs dont le modèle de gouvernance est basé sur un dispositif «public-public», géré par une fondation ad hoc. «La concrétisation de ce projet s'inscrit dans une rupture avec la logique traditionnelle opposant la rive nord à celle du sud. En plaçant la science en tête de nos priorités, le Maroc repense son modèle de coopération internationale», explique pour sa part Lahcen Daoudi, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres. En premier lieu, l'école démarrera avec un budget de fonctionnement de 90 millions DH pris en charge par l'Etat à hauteur de 50 % . A moyen et long termes, le gouvernement accompagnera l'établissement par une subvention d'équilibre qui disparaîtra au fur et à mesure où l'école renforcera son assise financière. Dans l'attente de l'approbation de son décret de reconnaissance, l'Ecole centrale Casablanca se projette dans l'avenir et promet d'offrir une formation axée sur un enseignement technique et scientifique aux mêmes standards que l'école Centrale Paris. L'établissement ambitionne également d'accompagner le Maroc dans sa révolution industrielle. Une implication fortement saluée par Moulay Hafid Elalami. Le ministre de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique a affirmé dans ce sens que le Maroc a besoin d'ingénieurs capables de marier des compétences technologiques de haut niveau et les qualités comportementales nécessaires pour évoluer dans des environnements complexes. Il a, par ailleurs, conclu que l'Ecole Centrale Casablanca semble s'adapter aux besoins de l'industrie marocaine, d'en comprendre les besoins et de la pourvoir de ressources hautement qualifiées..