L'artiste Saïd Messari présente son exposition «Lab 24» à la Villa des arts de Casablanca jusqu'au 30 août 2014. À travers ce travail, l'artiste d'origine tétouanaise veut revaloriser cet art artisanal très ancien et très minutieux qui a été un peu délaissé avec le développement des nouvelles technologies. D'ailleurs, il montre une vingtaine d'œuvres figuratives. Il s'agit des œuvres qu'il a réalisées dans son atelier et transformées en laboratoire expérimental «Lab 24» afin d'élaborer des supports jusqu'alors inutilisés dans la gravure. «J'ai travaillé avec des formes irrégulières, cherché le voisinage de la gravure avec l'art de l'installation, des sculptures multidimensionnelles ; actualisé les concepts, mais toujours sur une base pratique et à la fois comme une source de la démarche créative», indique-t-il. En effet, la gravure et le papier sont les deux éléments fondamentaux que constitue l'œuvre de Saïd Messari et de sa recherche expérimentale. «La sémiotique des textures graphiques, picturales et sculpturales transforme les silhouettes en profils de portraits anonymes, où ce qui est spectaculaire, c'est le propre papier, soit standard, découpé et profilé, soit en relief en 2D et 3D», explique- t-il. Ce diplômé des Beaux-Arts de Tétouan préfère travailler sur différentes thématiques notamment l'écologie, l'avenir de la terre, la climatologie, l'immigration clandestine… Il a étudié la publicité, la décoration, la gravure et l'histoire de l'art. Ensuite, il est parti au début des années 80 à Madrid pour suivre des études à la Faculté des beaux-arts de l'Université Complutense. Il compte plusieurs expositions individuelles et collectives à son actif.