L'heure de la retraite a sonné pour Abdelaziz Belkhadem. Le Président Abdelaziz Bouteflika vient de mettre définitivement fin aux fonctions du ministre d'Etat. Ce dernier est même écarté du Front de libération nationale (FLN). Selon les observateurs, l'éviction dans l'opacité la plus totale de Belkhadem serait en liaison avec ses déclarations visant le gouvernement algérien et surtout sa prétention de reprendre en main la direction du parti historique, qui connaît une lutte sans merci entre ses différentes ailes. Entré en conflit ouvert avec l'actuel secrétaire général du FLN, Amar Saadani, l'ancien chef de diplomatie algérienne ne cachait pas la volonté de retrouver la présidence du vieux parti, laissant planer la crainte d'une nouvelle crise profonde au sein de cette structure, au bord de l'implosion. "Cette décision atteste du fait que le régime algérien demeure inchangé dans sa posture totalitaire et réfractaire aux vents du changement", a expliqué Peter Pham, Directeur de l'African Center relevant du prestigieux think tank US, Atlantic Council, rappelant que ce limogeage brutal intervient dans un contexte politique interne en Algérie, rythmé par un échange à couteaux tirés d'accusations entre Amar Saâdani, l'actuel secrétaire général du FLN, et le général Toufik, chef du Département des Renseignements et de Sécurité (DRS). Le pays se dirige t-il vers l'implosion, comme le souligne le journal américain "New York Times" ? Les attentes et aspirations du peuple algérien au progrès et à la prospérité devraient encore attendre apparemment...